Réflexions sur la question d’Orient

par Nightcap

10/10/16

Il y a peu, un jeune homme charmant - et naïf … il est jeune - posait sur un Forum cette question simple et pourtant diabolique : "Qui serait capable de me décrire les différents orientaux, et de me dire pourquoi on parle d'orientaux et pas de Turkish, Smyrna, Basma, etc."

Bref : c’est quoi, les orientaux ; et en quoi sont-ils différents ?

Ouf.
Voire : Ouille.

Ce genre d’interrogation est, à mon avis, de celles que tu classes d’emblée dans le tiroir "Aspégic" - avec des choses comme : "Oui, le monde est né du Big bang… mais… avant le Big Bang, il y avait quoi ?"; "Au fond, quelle est la différence entre l’Escudo et le Dunhill De luxe Navy Rolls ?" - voire : "Comment peut-on exercer un mandat politique aujourd’hui, de façon véritablement honnête – et moderne ?". Ça peut rendre fou.

Je me suis d’ailleurs posé cette même interrogation, il y a environ 15 ans. Et depuis, ma santé mentale ne cesse d’intéresser la Faculté – et de préoccuper mon entourage.

Sans doute parce que j’y ai beaucoup travaillé. En goûtant, re-goûtant; en parvenant, parfois, à en acheter des "purs", à Prilep, Katerini ou Izmir. En testant – 1 000 fois ? – les différents tabacs contenant ces orientaux – y compris ceux que les boys de McClelland ont consacré aux "Grands orientaux".

Et sans doute mon état mental s’est-il aggravé, également… car tout ce travail ne m’a pas forcément apporté de vérités intangibles.

La connaissance de ces mystérieux tabacs, qui poussent entre Orient et Occident, entre Méditerranée et Mer Noire et dans le périmètre de Constantinople, demande, c’est vrai, des efforts majeurs; et c’est une première certitude : bien connaître ce monde mystérieux suppose que tu bosses fort (oui, je sais… mais celle-là, elle est trop nullissime pour que je te la laisse ;-).

Mais il y a pire … La seconde certitude, qu’on découvre peu à peu, à mesure qu’on chemine entre Basma, Yenidze, Smyrna, Mahalla & Co : c’est qu’il ne peut n’y en avoir aucune, en ce domaine (de certitude…).

Tout ce monde est flou, tout cet univers est mouvant; dans le temps, dans l’histoire, dans l’espace. Tel tabac célèbre porte le nom d’un village bien précis – que les multiples guerres balkaniques ont depuis longtemps rayé définitivement de la carte du monde, et dont il reste à peine quelques pierres noircies, dans des champs anonymes broutés par les ânes.

Telle autre appellation, comme le "Basma" désigne tout autant :

Bref, c’est le bordel - du moins pour un Occidental cartésien. Les "Orientaux" sont les tabacs de Schéhérazade tout autant que d’Homère – dont on dit qu’il naquit à Smyrne (aujourd’hui Izmir, pays de la "rose des tabacs").
Or, tu peux les relire : il y a un monde entre les Mille et une nuits, l’Iliade et le Discours de la méthode.

Cela explique peut-être que tout classement, et toute typologie, reste approximative.

Mais bon, il faut bien que l’Homme tente d’ordonner un peu le monde – faute de quoi le monde a vite tendance à faire l’inverse.

C’est parti, donc. Ne tirez pas sur le pianiste, il fait ce qu’il peut.

L’Empire ottoman, Xénophon, etc.

Primo, les "Orientaux" sont ainsi nommés, car ils poussent dans des régions qui toutes furent soumises à l’empire ottoman – à l’époque où la Sublime Porte gouvernait tout à la fois la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Syrie, etc… bref l'ensemble de la zone de production de ces tabacs.
On parle donc d'Orientaux ou de Turcs, pour simplifier.

Ils furent introduits dans cette région vers le XVIe siècle - par des Vénitiens, dit-on - à partir de plants d’origine vénézuélienne… Et ils se sont répandus largement.

Il serait plus juste, d’ailleurs, de parler aujourd’hui de tabacs "d'origine méditerranéenne" - encore que... la zone de production va jusqu’à la Mer Noire, ce qui fait une petite trotte par rapport à la "Mare Nostrum". ;-)

En fait, si on y regarde bien, la zone de production des Orientaux est à peu près celle qu’ont parcouru les "10 000", dans l‘Anabase (relire Xénophon : schluuuuurp) ; ce qui – Thalassa, Thalassa – couvre quand même un joli bout de territoire.

Mais bon… on ne lit plus guère L’Anabase, de nos jours ; et la plupart du temps, les "mauvais" blenders ne s’embarrassent ni de ces grandes aventures fondatrices, ni de détails précis : ils touillent différents tabacs de ce type, et baptisent tout simplement le résultat de leurs tripatouillages de "turcs" et/ou "d'orientaux". Basta.

Seuls les grands blenders - Fred Hannah, Russ Ouellette notamment, qui sont à mon avis les 2 grands maîtres des orientaux (bien plus que G.L Pease) - indiquent quelles origines ils utilisent. Et c’est, dans ce cas, très utile. Car ces "turcs" ou ces "orientaux" sont en fait TRES différents les uns des autres.

J’explique (enfin… j’essaye).
On distingue, en général, ces tabacs par leur origine géographique. Les Grecs d’un côté, les Orientaux – Turcs, de l’autre.
Bof.

Les espèces de plants, grecs et turcs, sont-ils différents ? Ben non. On distingue traditionnellement 4 types de plants :

Mais on trouve de ces différents plants, pleins d’huiles aromatiques et généralement à faible teneur en nicotine, aussi bien en Turquie qu’en Grèce (pour ne pas parler de la Géorgie, de l’Iran, and so on).

Les Grecs et les Turcs subissent-ils un traitement différent ? Grosso modo, pas davantage : les Orientaux grecs ou Turcs sont tous des "sun cured", qu’on sèche d’abord au soleil.
Puis chaque feuille est aplatie (à la main – ceci explique que les Orientaux sont des tabacs chers à produire).
Les feuilles aplaties sont ensuite empilées tête bèche (toujours à la main) et pressées en ballots rectangulaires (Basma) ou ronds (Dubec) - pour une fermentation assez courte (2 semaines à 2 mois), qui a lieu dans des entrepôts fermés.
Et le tout est ensuite expédié au loin – ça tombe bien, les bateaux sont tout près, les Orientaux poussent essentiellement en bord de mer, où les vents d’Ulysse et de Circé viennent parfumer leurs jolies feuilles.

Mais alors… Y-a-t-il une différence gustative clef entre Grecs et Turcs ?
Grosso modo, non. Tout au plus peut-on oser l’hypothèse – hardie – selon laquelle, si c’étaient des Bourgognes, les Grecs seraient plutôt des Côte de Nuits, les Turcs des Côtes de Beaune – et encore, là, je fais mon malin...

Bref, cette distinction géographique entre Hellènes et Ottomans vaut donc ce qu’elle vaut : pas grand-chose. Mais restons sur cette typologie, elle a le mérite d’exister…

Les différents Grecs – Macédoniens

Ils sont 9, si on ignore les sous rubriques des sous-variétés.

Yenidje

Le Yenidje est Grec. Type : Basma. C'est à mon goût le meilleur, avec le Smyrna. Celui-là est unique, et presque incomparable. Les feuilles sont foncées, le nez et le goût un peu acides, mais très finement : il a des parfums de thé (darjeeling et thé noir) ; des arômes d'olive, de roses, de poivre, d’épluchures de melon d’eau. Des finesses, des douceurs aigües, des complexités évanescentes qui font qu’on le reconnaît très vite, une fois goûté et digéré.
Tu en mets 5 ou 10% dans un mélange LA / VA, comme le Lancer’s slice de Fairmorn, et c’est tout ton mélange qui balance, aussitôt, des jungles du Bengale vers les jardins mauresques.
Nos amis de Mc Clelland l’ont même sorti en 2 éditions : le Yenidje Supreme (Maryland, Yenidje, Virginia) - et le Yenidje Highlander (Latakia, Maryland, Yenidje, Virginia) : tous 2 délicieux - surtout le second, avec lequel je peux me saouler des heures. Pour moi, c’est LE tabac oriental de référence.

Xanthi

Le Xanthi est Grec. C'est une variété semblable au Yenidje - cultivée, comme son nom l'indique, dans la région de Xanthi. La ville de Yenidje ayant entièrement brûlé dans la première moitié du XIXe siècle, ses habitants – et ses tabaculteurs se sont repliés à Xanthi ; et si les 2 noms subsistent, on peut considérer qu’ils renvoient aux mêmes plantes.

Drama

Le Drama est Grec (pardon : Greco-Macédonien). Type : Kabakolak. Très "huile d'olive", rafraichissant, mais aussi plus rond, plus sucré, moins thé noir et plus thé à la menthe (tu sais, quand on te le verse de façon traditionnelle, et que l’on arrive à la 3e tasse, plus forte et plus sucrée).
Ce truc donne à un mélange une douceur qui n’est pas sans rappeler les parfums des jardins de l’Alhambra, le soir, quand les fontaines mouillent les effluves surchauffées (rien que çà ;-) )… Le goût en est formidable, aussi ; presque trop doux, parfois.
Histoire de compliquer les choses : le terme "Drama" devient un terme générique pour les Macédoniens.
A noter : ce tabac est assez proche du Basma et du Mahalla, avec lequel on l’associe parfois (ex : dans le Drama Reserve de Mc Clelland).

Basma

Le Basma est Grec (Grèce de l’ouest). Type : Basma (ben oui, on s’en doutait). Très parfumé, avec quelques relents d'olive, aussi ; très "narghilé".
C’est, je trouve, le plus "typique" : celui qui correspond le mieux à l‘image qu’on peut se faire des parfums de l‘Orient, envoûtants et riches. Décomposer les goûts d’un bon Basma peut t’amener à des heures d’interrogation, et mettre tes papilles en état de surchauffe analytique…
Mais voilà : le terme "Basma" ne veut pas dire quelque chose de très précis, aujourd’hui. Il distingue aussi bien les tabacs Orientaux dont les feuilles n’ont pas de pédoncule marqué, à la différence des Samsun et autres (voir dessin 1) – mais aussi les feuilles intermédiaires d’un plant de tabac oriental (voir dessin 2). Morale : il est difficile de savoir à quoi ressemblera un blend dont on te dit qu’il contient "du Basma"… (encore une fois, c’est flou).

Dubec

Le Dubec est Grec (ou plutôt : Greco-Macédonien). Une forme de Xanthi, très aromatique, très doux.
Histoire de compliquer un peu... le terme Dubec désigne aussi, de façon générique, les plus fines feuilles situées au sommet des plants de tabacs orientaux… et les "ballots" de feuilles pressées, de forme ronde, sous la forme desquels on expédie parfois les tabacs orientaux. (C’est flou, c’est flou…)

Djebel

Le Djebel est grec. Autre variété de Basma, on le cultive au Nord de la région de Xanthi, dans les montagnes. Feuilles plus petites, et – de ce que j’ai pu en goûter : d'un arôme moins "piquant", plus doux, voire plus terne : il est souvent considéré comme le parent pauvre des Orientaux.
On en cultive aussi au Maroc. Où, pour l’avoir testé chez d’adorables tabaculteurs de l’Atlas… il est relativement, sinon carrément médiocre…

Mahalla

Le Mahalla est Grec. Type : Basma. Feuilles rondes. Très léger, fin au goût, frais, je trouve qu’il se rapproche un peu du Yenidje, mais en un peu moins fin, moins acide.
Il est peu utilisé - sauf dans de très bons mélanges. Ex : dans le Legend, de Mc Clelland, Fred Hanna a utilisé du Mahalla – mais il a choisi du Yenidje, pour parfumer le frère jumeau du Legend : le Wilderness – et on comprend bien la différence entre ces 2 orientaux, en dégustant ces deux mélanges.

Prilep

Le Prilep. Tabac macédonien, issu de la ville éponyme. Type Sirdily. Entre souvent dans la composition des cigarettes locales. Pour en avoir goûté, une fois, sur place : j’ai le souvenir d’un parent pauvre du Xanthi, assez acide, et moins parfumé. Mais ce jugement serait à affiner : c’était… en 1981, j’étais (très) jeune et encore assez débutant dans l’art de la pipe.

A l’époque, la Yougoslavie existait encore… mais c’est là, à Prilep, que j’avais cru comprendre que le royaume de Tito ne durerait pas forcément aussi longtemps que les impôts : pendant ma visite à la manufacture et au Musée du tabac de Prilep, qui vaut le coup d’œil… les Macédoniens ont totalement lapidé ma pauvre Zastava de location, garée à quelques encablures… parce qu’elle était immatriculée à Belgrade… ;-)

Katerini

voir plus loin : Samsun

Les différents Turcs et Géorgiens

On peut, à la va-vite, en distinguer 6.

Samsun

Le Samsun (alias Maden Canek) est Turc. Sauf quand il est greco-macédonien… Auquel cas on l‘appelle Katerini (c’est flouuuu…). Les deux variétés sont grosso modo identiques, le Katerini étant supposé être un peu plus doux que son cousin ottoman. Tous deux de type Basibali. Le Samsun pousse au bord de la Mer noire. Petites feuilles jaunes, qu’on cueille quand elles commencent à flétrir. Le Samsun-Katerini est parfumé, dégage même des arômes discrets de noix, de vieille prune. Mais il est un peu plus "animal", moins "acide" et plus "rond" que le Basma ou ses petits camarades : plus charnel, plus "terrestre", parfois même presque terreux-kentukesque dans son "orientalitude"… A titre personnel, je n’en raffole pas.

Izmir

L'Izmir (ou Smyrna - la ville de Smyrne a changé de nom à l'époque moderne) est Turc. Type : Sirdily. Délicat, sentant notamment la rose (parfois très fort), l'agrume, le sucre des loukoums, et un peu le poivre blanc, c'est un excellent "oriental", qui peut constituer la base d'un grand tabac (ex : le Smyrna de John Cotton - j'ai dû en causer par là - click).
Disons que si le Yenidje est le Nuits-St Georges ou le Chambertin des Orientaux, le Smyrna en est le Chassagne-Montrachet. Mêmes finesses, mêmes odeurs de roses, même complexités dans une approche soyeuse. Schlurp. Mon second choix.

A noter : les boites de Smyrna-Izmir de Mc Clelland - série Grand Orientaux - contiennent une feuille entière, placée sur le tabac, d’à peine 3 centimètres et demi. Et là, tu vois bien la différence avec une feuille de Virginia, qui peut en faire 40, et ne rentrerait dans aucune boite répertoriée… ;-)

Agonya

L’Agonya, ou Yenice Agonya, est Turc. Type Basibali. Plante à grandes feuilles, proche du Xanthi – et du Yenidje…. Tabac de légende… Il se récolte sur le territoire où s’élevait autrefois la ville de Troie.
Ulysse a donc arrosé son sol de ses larmes; et les cendres de Patrocle ont enrichi son humus. Tabac homérique par conséquent – mais côté féminin. Il a la douceur d’Hélène, certes; et l’amertume fine de Cassandre. Mais rien d’Achille ou d’Hector : c’est un tabac moins viril, frais, subtil, un zest sucré. Il sent, comme le Yenidje, l’olive et le thé, avec des parfums potagers frais (concombre…). Très jolie chose.

Bafra

Le Bafra est Turc. Issu d’une zone toute proche de Samsun, ce tabac est supposé être très semblable à celui qu’on cultive dans cette région. Et à part çà… ??? Ch’sais pas, je n'ai jamais goûté.

Sokhoum

Le Sokhoum est Géorgien. Type : Basibali. Pousse dans les montagnes orientales de la Mer Noire. C’est le plus fermenté des Orientaux. Il dégage des arômes parfois stupéfiants dans le genre floral.
Au nez, certaines bouffées du McClelland qui lui est consacré s’assimilent presque à un véritable parfum féminin, avec de l’héliotrope, sinon des relents très discrets de mimosa. Spécial, mais délicieux.

Trebizond

Le Trebizond est Turc. Type Basibali. Fort, aromatique, feuilles larges, peu utilisé pour la pipe, mais très fumé dans les cigarettes, en Turquie. Attention, c’est assez rare pour un oriental : il secoue pas mal, côté nicotine.

Le vent et l’amour

Voilà, donc, pour l’essentiel. Je crois ne pas avoir oublié trop de choses ?

Ah si, bien sûr…
Et le Latakia, là-dedans ?

Ben, le Latakia, produit en Syrie ou juste en face, à Chypre – donc bien au Sud de la zone des Greco-orientaux… - n’est pas une variété de tabac.
C’est un tabac oriental, qui est séché et fumé au feu de bois (cèdre, notamment), dans des granges closes.

A priori, le tabac utilisé en Syrie est le Shekk el Bint. Un plant oriental original, puisque fortement nicotineux, aux saveurs parfois "animales", robustes, et plus charnelles en tout cas que son homologue chypriote.
Le tabac utilisé à Chypre pour faire du Latakia, lui, est du Smyrna : bien plus "fin", plus fumé, plus noir que le Syrien.
Mais comme d’habitude, tout cela est assez flou. Et dans les faits, il peut y avoir des Latakias faits de différents tabacs orientaux.

Bien sûr, le plant utilisé pour faire du Latakia influe sur le goût final… lequel dépend aussi, naturellement, du type de bois et de plantes avec lesquels on a fumé la chose ; comme du mode de conservation en entrepôt, du temps de fermentation… Etc.

Et tout ceci n’est pas sans rendre la "question d’Orient" plus complexe et plus floue encore.

Mais cela n’interdit pas que ces "Orientaux" soient des merveilles.

Sont-ils indispensables, dans un blend ?
Ben non.
D’ailleurs, rien n’est indispensable, sauf l’OCDE (de l’Oxygène, des Calories, du Dodo et de l’Eau). En dehors des Anglais, il existe évidemment des Va formidables, des Va/Pe somptueux, des Va/Ke immenses; et, même, paraît-il des Burleys succulents - du moins, on me l’a dit; perso, j’attends toujours… ;-), qui se passent des volutes orientales.
Et même, certains "Anglais" s’en privent également fort bien : le Lancer’s Slices en est l’illustration parfaite.

Pourtant… ces Orientaux – à fumer presque "purs", parfois - ou comme ajout à un mélange (anglais ou virginien) - vont soudain donner à un mélange une richesse, une complexité, une finesse rares.

Je dirais même plus : à mon sens, les "Orientaux" sont à nos blends ce que la musique est à un spectacle; ce que le vent est à un arbre; ce que l’amour est au sexe : un élément impalpable, souvent difficile à saisir, mais qui change la donne, et qui la fait vibrer. Sans toujours qu’on comprenne pourquoi, comment, et d’où cela peut bien venir…

Tant pis. Ou bien, plutôt : tant mieux. Car c’est aussi ce qui fait le charme de ces tabacs, venus des régions légendaires où l’Orient et l’Occident, depuis 25 siècles, semblent ne pas se comprendre ; mais pour cette raison précise, s’allient, s’épousent et s’entremêlent avec une fureur rare, pour enfanter depuis la nuit des temps des plus belles des légendes. Des plus grands des mythes.
Et, depuis 5 siècles… des plus parfumés, des plus subtils, des plus enivrants des tabacs.

A mon avis ;-)