Chansons

la Pipe

Jacques Martel
histoire berrichonne dite par l'Auteur
au "Lapin à Gill"
au "Caveau de la République"
et enregistrée sur disque "POLYDOR"


Les anciens qu’ataint d’humeur gaite
Il’ ont pas connu l’chemin de fer.
C’est dommag’, pasuq’à jorné’ faite,
Ca fait rie en pus qu’ça sang’ d’air.

Moi, pour la dernié’ foué’ d’Sancerre,
En r’venant, j’avais décidé
D’prendre l’tacot … ben, cré tonnerre !
C’atait plein là-d’dans, plein, bondé.

J’monte, anqu’ des enjambé’s d’cosaque,
Il’ taint ben, qui tendaint les pieds,
Quinz’ … coumm’ des harengs dans n’un caque,
Pis encô’, j’ compt’ pas les pagniers.

Vu que j’ sés pas d’promié’ jeunesse
Pis que j’ v’lais pas fé’ l’ trajet d’bout.
J’arrive à m’apouèser d’én fesse
Au long d’en’ grouss mé’ … Tout d’un coup,

Ca flûte … on part, à d’mi-vitesse …
A la prochain’ gâre où qu’ j’arr’tons,
L’monte én’ gent’ petit’ bougresse
Qu’atait ben sarvi’ coumm’ tétons …

-En Berry, parsonn’ cèd’ sa place –
All’ tait dressée au mitan d’nous …
Y’avait un soldat juste en face,
J’y dis « Prends-la don’ su’ tes g’noux ! »

Avant qu’il aye l’temps d’réponde,
Ma fumell’ qui s’inquiétait pas
Si ça fasait causotter l’ monde
A s’assiéz’ tanrquill’ment su’ l’ gâs …

J’avains fait p’t-ête un kilométe,
Quand j’ la vois, l’ derrié’ tormenté,
Mal campé’, charchant coumment s’ mette …
Pis v’là qu’a s’leuve … « En vérité !

J’sais pas c’ qu’ v’ avez qui m’ chicote,
Qu’a dit au soldat tout bêtiot,
J’ crès qu’ c’est dans vout’ poch’ de culotte,
C’est pus dur qu’un manch’ de coutiau … »

L’ gâs qu’atait pas fier de r’connaîte
C’ que tout l’ monde il avait d’viné,
I’ d’vint pus rouge qu’én’ guign … « C’est p’t-ête
Ma pip’ qu’a l’ grous bout mal torné … »

J’avais les g’noux cont’ la drôlesse,
J’y dis : « Siézev vous don’ là-d’ssus …
Point d’ danger qu’ ma pipe vous blesse,
Moi, ça fait dix ans que j’ fum’ pus ! »


Ma Pipe

Henri Salvador, 1964



Ma pipe ma pipe ma pipe ma pipe
Qu'est-ce que t'as fait ?
Ma pipe, où est ma pipe ?
Nom de nom !
C'est toujours la même histoire
J'mets ma pipe dans mon tiroir
Et quand je rentre le soir
Y a plus d'pipe dans mon tiroir
Tu le fais exprès pour m'empêcher
Pour m'empêcher de fumer

{Parlé:}
Alors déjà plus de pinard, plus d'télé
Et maintenant plus d'pipe
Y a plus qu'à m'foutre à l'eau alors !

Mais gare à toi... si... demain soir
Je n'trouve pas ma pipe dans l'tiroir
Je mettrai dans l'whisky que tu bois
Je mettrai, oui, de la mort-aux-rats
De la mort-aux-rats
Donne-moi ma pipe, je veux ma pipe
Crénom d'une pipe !
Donne-moi ma pipe, donne-la-moi
Baby, ou j'te fais, baby, une grosse tête
Attention, poupée dis
Car je vais compter jusqu'à sept
Après ça mignonne
J'allumerai une bonne... cigarette
Après ça mignonne !
J'allumerai une bonne... cigarette
Après ça mignonne !
J'allumerai une bonne... cigarette


Fumo blu (Fumée bleue)

Mina Anna Mazzini, 1966



Con me tu puoi
Fumare la tua pipa quando vuoi
Perché mi piaci molto di più
E sei così romantico

Fumo blu, fumo blu
Una nuvola e dentro tu
E poi, e poi
se un uomo sa di fumo
Ma sì, ma sì,
è veramente un uomo
E ti amerò finché vorrai
proprio perché sei così

Ta ra ta ta ta ta - ta ra ra ta ta
Un uomo (è un uomo)
Quando sa (di fumo)
ra ta ta
Un uomo (è un uomo)
Quando sa (di fumo)
E un bacio vale dieci dato da te

Lo so non sei
un divo né un artista né l'eroe del West
Ma quando fumi c'è in te un che
di irresistibile

Fumo blu, fumo blu
Una nuvola e dentro tu
E poi e poi
se un uomo sa di fumo
Ma sì ma sì
è veramente un uomo
E io t'amerò finché vorrai
proprio perché sei così

Ta ra ta ta ta ta - ta ra ra ta ta
Un uomo (è un uomo)
Quando sa (di fumo)
ra ta ta
Un uomo (è un uomo)
Quando sa (di fumo)
E un bacio vale dieci dato da te

Avec moi tu peux
Fumer ta pipe quand tu veux
Parce que tu me plais beaucoup plus
Et tu es tellement romantique

Fumée bleue, fumée bleue
Un nuage et tu dedans
Et puis, et puis
Si un homme sent la fumée
Si si
C'est vraiment un homme
Et je t'aimerai tant que tu voudras
Justement parce que tu es comme ça