Daniele Carbini - Alinetu

Daniele Carbini est né en 1972, et vit à Tempio Pausania, en Sardaigne. Fumeur de pipe dès ses dix-sept ans, il a une préférence pour les mélanges anglais au latakia, comme les mélanges de Pease, Cornell and Diehl ou Samuel Gawith. Ses pipes préférées sont signées Le Nuvole.

Après dix ans de réflexion, c'est en 2017 qu'il commence à réaliser ses pipes. Il débute en se plongeant dans des livres, et en recevant des conseils de pipiers par mail. Vient ensuite la rencontre avec Mimmo, qui le reçoit dans son atelier. Il profitera également des avis de sa femme Karin, et d'autres pipiers. S'il essaie depuis de suivre sa voie, il est influencé par le travail de certains, comme Le Nuvole, suit de près le travail de Christian Galeazzi, et s'inspire de l'école de Pesaro. Impressionné par le travail de Sabrina Santos ou Gabriele dal Fiume, il aime suivre le travail des pipiers de haut niveau. Sans oublier les pipiers émergents, comme les Chinois, qui se réfèrent encore aux formes européennes, mais ne tarderont pas, selon Daniele, à présenter de nouvelles formes aux lignes originales, à la saveur purement orientale. Daniele pense qu'il ne faut pas craindre cette concurrence nouvelle, mais au contraire s'en féliciter.

Il se fournit en bruyère chez Mimmo, bien sûr. Il sélectionne lui-même ses plateaux, et les laisse reposer au minimum un an. Depuis le temps, la majorité de sa bruyère a deux ou trois années de séchage, cela va même jusqu'à dix ans, ses premiers blocs remontant à l'époque où il a décidé de devenir pipier. Si ses premiers tuyaux étaient à ses débuts en acrylique ou en ébonite, il a abandonné les premiers pour le cumberland. L'acrylique est réservé à des commandes spécifiques. Pour ses bagues, il emploie la corne, des bois, ou de l'acrylique.

Conséquemment à son activité de meunier, Daniele produit entre quarante et cinquante pipes par an, lisses ou rustiquées. Si les lisses ont sa préférence, il compte bien avoir un jour sa sableuse. Il préfère réaliser des pipes moyennes ou petites, légères. Il recherche des lignes sinueuses s'harmonisant avec le grain du bois.

Il réalise d'abord les perçages au tour, puis un premier découpage, et poursuit le travail à la lime. Daniele n'a pas encore de système de classement.