Jesse Jones

Jesse Jones a passé son enfance au Nouveau-Mexique, pour poursuivre ses études au Texas, avant de s'établir en Ohio, à Columbus, puis à Marysville, avec sa femme.

Jesse fume de deux à trois boites par mois, avec une préférence pour les mélanges au virginie et au perique, comme l'Escudo, le Peaceheaven, le Saint-James flake, ou le Matured virginia flake. Il s'essaie parfois aux aromatiques, comme le Vanilla cream de Mac Baren.

Il commence à réaliser ses pipes en 2010, n'ayant à l'époque aucune approche des pipes artisanales. Pour lui, une Peterson ou une Savinelli représentent la crème de la crème. Cela jusqu'en 2011, où il se rend sur le Pipemakersforum.

Il hausse alors son niveau de réalisation, et même s'il ne se voit pas encore arrivé aux résultats qu'il espère, il sait dorénavant qu'il peut proposer des pipes de qualité. C'est à partir de 2014 qu'il reçoit aide et conseils de Premal Chheda, Tyler Lane ou Bill Shalosky.

Après avoir longtemps observé les catalogues de formes proposées par les diverses marques, il préfère, pour son usage personnel et pour son travail, les formes classiques anglaises et françaises, les plus à même selon lui d'apprécier les bons mélanges. S'il se sent influencé par d'autres artisans, il essaie de ne pas les copier et de garder sa patte.

Depuis qu'il est entré chez Smokershaven, Jesse travaille avec Premal Chheda. Il a créé pour lui deux lignes de pipes : la première sous la marque Chheda, high grade, et les Buckeye, réalisées à la main, mais avec des tuyaux moulés. Tout cela ne lui laisse plus trop de temps pour proposer des pipes à son nom, mais il espère en proposer plus plus tard. Il réalise actuellement entre dix et trente pipes Jones par an, contre deux ou trois pipes par semaine sous la marque Chheda.

Sa bruyère vient de chez Mimmo, et comme elle a déjà été séchée, Jesse ne tarde pas à la travailler. Ses tuyaux sont en ébonite allemand, mais il en propose aussi en acrylique, matières plastiques, ou juma. S'il ajoute peu de bagues, il peut utiliser du palmier, de l'argent, ou des bois exotiques. Il propose toutes les finitions, mais sa préférence va aux lisses.

Réaliser une pipe lui demande entre huit et douze heures de travail. Il procède d'abord aux perçages, travaille la forme, puis le tuyau, et s'attaque ensuite aux finitions. Jusqu'en 2013, les pipes Jones étaient marquées de A à D, A pour les meilleures réalisations. Elles sont depuis simplement marquées "Jones Hand Made".