Johan Slabbert - Jobert

Johan Slabbert est établi à Goodwood, un nom prédestiné, en Afrique du Sud. C'est en 1992 qu'il prend sa retraite. Il s'occupe en travaillant, sculptant, tournant le bois, et en rénovant des meubles anciens. C'est en allumant une vieille pipe que l'idée lui vient d'en fabriquer. S'il travaille notamment l'olivier, l'ébène, et des bois exotiques, comme le mopane et le hookthorne noir, qu'il obtient facilement sur place, c'est aussi parce que le prix de revient des ébauchons lui coûte aussi cher que certaines de ses pipes ! Il parviendra malgré tout à s'en procurer, grâce à Lothar Winands, connu pour ses articles sur le monde pipier.

S'il a autant de plaisir à travailler l'olivier que la bruyère, il reconnaît que le premier peut parfois se fissurer, et garantit l'échange de ces pipes.

Une machine anonyme ne peut pas trouver l'âme d'un morceau de bois, ne peut pas suivre le grain avec un œil d'artiste pour voir la forme aspirer à sortir du cœur du bois. Elle ne peut pas suivre les courbes du grain pour produire l'écoulement plaisant à l'œil qui définit une grande création. Un homme avec un bon œil et une main régulière peut faire une meilleure pipe que n'importe quelle machine. Mais la machine n'a aucun regret une fois la pièce finie. L'homme peut toujours laisser de son âme dans sa création.

Johan Slabbert est mort le 22 mai 2016