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Jean Nicot : 1530-1600 |
(Photo « Revue Ciba » - Bâle) |
LA CULTURE
Botanique et chimie du tabac
Tous les tabacs appartiennent au genre Nicotiana, nom créé en 1565
par un botaniste qui dédia la plante à Jean Nicot considéré comme
l’introducteur de ce végétal en France. Ce genre renferme une
cinquantaine d’espèces presque toutes originaires d’Amérique. On pense
que la culture du tabac a probablement pris naissance il y a deux ou
trois mille ans sur les plateaux élevés de l’Amérique Centrale et de
l’Amérique du Sud. Les variétés cultivées aujourd’hui résultent de
croisements obtenu par les Indiens dès cette époque, car on ne les
trouve nulle part à l’état sauvage.
L’espèce qui, par excellence, fournit le tabac est le Nicotiana
tabacum qui représente plus des 9/10 des tabacs cultivés. Les
botanistes ont classé les tabacs par grandes catégories, mais il existe
en réalité des milliers de variétés et les croisements ont donné une
multitude de formes intermédiaires. Depuis un siècle, la chimie du tabac
a fait de grands progrès qui ont permis d’améliorer les cultures. Les
recherches ont montré que le tabac contient une quantité d’éléments
chimiques : eau, acides minéraux, bases minérales, acides
organiques, alcaloïdes, glucosides, résines, cires, huiles, etc. Le
principe actif du tabac est un alcaloïde, la nicotine, (formule:
C10, H14, N2), liquide huileux, très âcre et très toxique. Il est
accompagné de glucosides : tabacinine et tabacilile,
produits également toxiques.
La nicotine existe dans la plante à l’état de sels organiques en
proportions très variables suivant les espèces cultivées, suivant aussi
le climat, le sol et l’âge des sujets.
Poison très violent, la nicotine est employée depuis une cinquantaine
d’années pour la destruction des parasites sur les animaux et les
plantes. Dans les manufactures françaises, on fabrique aujourd’hui pour
l’agriculture des extraits titrés à 40 % et 98 % en poids de nicotine
par litre.
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