|
La poudre à priser offre de plus grandes variétés car là intervient
l’arôme, ce qui n’empêche pas l’éternuement qui constitue, dit-on, le
plus précis de la satisfaction du priseur. La prise fit fureur en France
jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. En 1870, on consommait encore 7.800
tonnes de poudre. La baisse de la consommation n’a pas cessé depuis,
surtout à partir de 1913. La consommation a été légèrement supérieure à
700 tonnes en 1951. La cigarette, plus propre et élégante, a remplacé la
prise.
(Copyright by Jahan)
|
Conclusion
Le tabac, qui n’est cependant pas un produit essentiel, fait vivre
quelque 60 millions de personnes dans le monde entier. Pour les finances
publiques de nombreux pays, il constitue une véritable aubaine. En
France le monopole a développé au maximum les bénéfices versés à l’Etat.
Chaque fois qu’est vendu un paquet de Gauloises, plus des trois quarts
du prix de vente sont bénéfice net pour l’Etat. Ainsi, en 1930, il y eut
157 milliards de recettes et seulement 40 milliards de dépenses, soit un
bénéfice net de 117 milliards.
Chez nous la consommation individuelle est relativement faible. Elle
était seulement de 1 kg. 300 en 1938 (chiffre légèrement supérieur
actuellement) contre 2 kg. 9 aux Etats-Unis, 2 kg. 4 en Angleterre et en
Hollande, plus de 2 kg. en Belgique et en Suisse et 1 kg. 6 en
Allemagne. Parmi les pays européens à population élevée, seules
l’Italie, l’Espagne, et la Turquie consomment moins de tabac que nous.
Aussi peut-on espérer développer encore la consommation des tabacs en
France et accroître de ce fait les bénéfices versés à l’Etat.
|
|