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Hachoirs et évacuation du tabac haché (Copyright by Deval)
Quand le tabac a ainsi mûri, il descend directement aux machines à
empaqueter. Une marque apposée sur chaque paquet indique symboliquement
la manufacture d’origine, la machine, l’année et la semaine de
fabrication, ce qui permet de reconnaître, en cas de malfaçon,
l’ouvrière responsable. Les machines employées produisent de 1.600 à
3.000 paquets à l’heure.
Nous avons parlé là de la fabrication des scaferlatis ordinaires ;
les tabacs d’Orient exigent des traitements plus compliqués et de plus
grands ménagements. Les scaferlatis saucés, très répandus en Amérique du
Nord, sont passés dans une « sauce » contenant du sucre de raisin ou
d’érable, du rhum et diverses essences destinées à ajouter un parfum
caractérisé (essences de pêche, d’orange, d’arnica, extrait de cacao,
etc.).
A l’usage des nerveux, des hépatiques et d’autres malades pour
lesquels le tabac est contre-indiqué, la Régie française fabrique un
scaferlati dénicotinisé. Le tabac est alors traité par un courant de
vapeur d’eau ammoniacale qui entraîne une partie de la nicotine. Le
tabac ainsi dénicotinisé contient moins de 1 % de nicotine, mais sa
saveur est amoindrie.
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