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(Document : « Revue des Tabacs ».)
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La culture du tabac exige beaucoup de soins. Prenons comme exemple
une exploitation typique de chez nous et suivons les travaux du planteur
des semailles à la livraison du produit. Notre planteur sème en général
au début d’avril la graine distribuée par l’administration. Il épand
ensuite du terreau sur les graines pour les protéger contre le
dessèchement. Quinze jours plus tard, ses semis exigent déjà des soins ;
il lui faut couvrir, découvrir, arroser suivant le temps et désherber.
Il est temps ensuite de commencer à éclaircir les semis afin de
favoriser la croissance harmonieuse des jeunes plants.
Quarante à quarante-cinq jours après les semailles, il faut
transplanter. Cette fois, toute la famille du planteur vient lui prêter
main-forte afin de réaliser le repiquage en une seule journée. Sur des
rangées distantes de 0 m. 40 à 0 m. 70, on transplante les fragiles
plantules hautes de 8 à 10 cm. seulement en évitant de blesser la
racine. Notre planteur doit ensuite sarcler pour lutter contre
l’envahissement des mauvaises herbes, biner souvent pour maintenir la
terre meuble et fraîche et remplacer les pieds qui n’ont pas survécu à
la transplantation. C’est alors qu’il reçoit la première visite du
vérificateur de l’Administration qui vient compter le nombre des plants
et vérifier la superficie cultivée.
Au début de juillet, les feuilles sont déjà grandes ; c’est
alors qu’intervient l’épamprement qui consiste à enlever les
feuilles de base abîmées au profit des « bonnes
feuilles ». Après avoir épampré, le planteur écime
pour empêcher le tabac de fleurir, ce qui augmente la richesse en
éléments nutritifs et donc la qualité des feuilles. L’écimage achevé, le
vérificateur revient pour évaluer le nombre de feuilles que le planteur
devra livrer à l’Administration ; précisons qu’après l’écimage, les
pieds doivent avoir un nombre uniforme de feuilles. A la fin de juillet
se situe la dernière opération, l’ébourgeonnement, ayant un rôle
analogue à celui de l’écimage.
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