Test Cavicchi

par Guillaume Laffly

29/01/07
une pipe Cavicchi une pipe Cavicchi

Voilà un pipier dont on ne parle pas assez souvent. Claudio Cavicchi produit, avec l'aide de sa femme Daniella, qui s'occupe des finitions, à peu près 600 pipes par an, malgré un emploi du temps déjà bien rempli.

Déjà rien que leur teinte est un régal, elles rappellent les pipes le Nuvole des Tombari (tiens, encore un couple). J'ai la chance d'avoir pu me procurer deux de ces pipes, en passant par le site Theitalianpipes, de Tark Manadily. J'en profite pour dire deux mots de ce site et de son webmaistre. Tarek Manadily choisit lui-même les pipes qu'il va revendre sur son site. Dire qu'il les choisit avec soin est un euphémisme. J'espère un jour pouvoir présenter sur ce site son article : comment choisir une pipe ? Et il est bien agréable, une fois la commande passée, de recevoir un mail charmant, pour confirmer l'envoi, et demander à avoir des nouvelles à réception. Chaque pipe est accompagné d'un CD, regroupant les photos de la belle et sa page html telle qu'on l'a vue sur le site, sans oublier cure-pipe, chiffonnette, allumettes, etc...

Claudio classe ses pipes de 1 à 5 C, pour finir par les plus belles, les diamante.

La flying saucer est une 4C, la freeform bell une 5C. La première ne présente que quelques sandpits, la seconde, malgré sa taille, la tige mesure à elle seule dix centimètres, est exempte de tout défaut.

Si ces deux pipes ne sont pas de celles que l'on garde en bouche tout en travaillant - à moins que vous ne soyez de ceux qui décapsulent leur bouteille de bière avec les dents - cela s'explique non par leur poids, 70 et 72 grammes, mais par leur forme, ces pipes droites à large fourneau sont loin des churchwarden.

C'est je crois la première fois que je regrette de devoir fumer une pipe, parce que leur fourneau est lui aussi réalisé avec soin : aucune trace de teinture, et une surface aussi lisse que l'extérieur. J'aborderais plus longuement le plaisir que l'on a à passer le doigt dans ce fourneau, si le lecteur ne risquait pas d'y voir trace d'une quelconque déviance...

Mais enfin donc, comme je n'allais pas rester là longtemps à me contenter de les regarder, j'ai fini par les allumer. Et j'ai bien fait. Ces pipes ont également une beauté intérieure. J'entends par là qu'elles se fument très facilement, sans complications, que le bec largement ouvert laisse s'exprimer chaque brin de tabac. Ce sont des pipes que l'on fume longuement, avec plaisir, et qui ne laisse aucun spectateur indifférent.

Il faut ajouter que l'on est pas obligé d'investir dans le haut de gamme, sont proposées des Cavicchi à partir de 90 euros, le même soin ayant été apporté à leur réalisation.

La saucer a été la première, l'autre l'a suivie quelques temps après. Toutes deux font partie de ma rotation régulière. Je les consacre aux VA/perique, mais j'espère une prochaine pour les latakias. Et puis, regardez-les : ces pipes, c'est un soleil dans nos longues soirées d'hiver !

Ah et puis, pour finir ce court test, je me suis dit que tout de même, il devait bien exister quelque part un propriétaire de Cavicchi mécontent : eh bien, je n'en ai pas vu trace.