Composition : virginies (Zambie, Inde), perique, dark fired Kentucky, orientaux (Bulgarie)
D’aspect équilibré, avec du fauve, du brun et quelques pointes beiges. Le nez est naturel et agréable, sur les fruits secs (abricots secs), le chocolat au lait et une note fumée apportée par le dark fired Kentucky.
Encore une fois, Hans Wiedemann nous offre ici un mélange très équilibré, et à mon goût justement proportionné afin de garantir une agréable synergie aromatique. Les virginies s’expriment sur les fruits secs (raisin sec) avec délicatesse et une certaine suavité, qui est toutefois tempérée par le caractère plus austère du kentuky qui joue la basse aromatique de ce mélange, sur un arôme de tabac noir et sombre, légèrement fumé (un fumé sec). Les orientaux apportent des notes agréables venant complexifier l’ensemble et comme liant les deux extrêmes virginies / kentuky, ou suavité / austérité, ou encore sucre / amertume en bouche ; ils s’expriment ainsi sur le bois et la noisette. Enfin, il y'a cette petite note piquante apportée par le perique, avec un peu d’acidité en bouche, sur l’aigre-doux, qui prend parfois plus d’ampleur selon les bouffées.
L’arôme de fruit sec bat en retraite assez rapidement, et c’est une note d’agrume qui domine ensuite le mélange, offrant, avec le perique, un joli contraste au kentuky, robuste et invariable, sombre et puissant. Au milieu de ce duel contrasté mais équilibré, les orientaux continuent d’apporter une expression plus subtile, toujours sur des arômes de bois et de noisette, quoiqu’un peu plus sombres qu’au départ. Cette palette large et contrastée apporte une vraie complexité à ce mélange.
L’évolution la plus notable, à l’orée du deuxième tiers, me semble être la montée en puissance du perique. A la fin du deuxième tiers, je note un assombrissement général, avec des arômes plus corsés, torréfiés (café), le fumé du kentuky prenant plus d’ampleur. En bouche, le sucre a presque totalement déserté la partie : c’est surtout amer et acide. Le kentuky domine clairement cette finale, avec ses arômes toujours assez secs, moins intéressante car moins complexe mais pleinement rassasiante. Aux arômes virils de café torréfié et de fumé, s’ajoutent de la terre, un boisé sombre et un arôme de tabac noir. Quelle belle évolution depuis le départ ! Un pointe d’agrumes, toujours dans un saisissant contraste, subsiste jusqu’à la toute fin.
Mis à part un manque de rondeur et un perique trop débridé au deuxième tiers, je n’ai pas grand chose à reprocher à ce mélange bon et original, équilibré, contrasté (bien qu’habituellement j’apprécie les mélanges plus fondus), riche. Assez étrangement, sur certaines pipes, les virginies et le perique sont beaucoup moins présents, le mélange se fait alors moins complexe et plus austère, à la manière d’un bon burley, avec une petite pointe épicée apportée par le perique. Le Flanagan est alors moins fougueux, la palette aromatique moins large, moins contrastée, et surtout moins évolutif, et en cela plus banal.
Points forts : richesse, évolution, qualité des feuilles, contraste des arômes original et agréable, rassasiant
Points faibles : perique trop vif au deuxième tiers (manque de fondu, défaut de jeunesse), manque de rondeur, parfois trop austère avec un kentuky trop marqué
15/20
Nous avons là un flake aux saveurs boisées, aux fruits confits et au miel (sucré épicé).
L’allumage donne tout de suite une sensation de caractère, de force des arômes. En effet, les virginies et les orientaux jouent un rôle majeur, et la dominance est au boisé et au piquant / épicé.
Les feuilles sont de bonne qualité, mais en dépit de leur singularité et de leur diversité, elles ne sont pas d’une grande complexité.
L’ensemble est roboratif, et peut convenir à un fumage quotidien, après un repas.
10/20
A première vue, il semble que l’écart de notation et l’inspiration des deux fumeurs fasse diverger leurs avis quant à ce mélange. Pourtant, nous nous retrouvons sur de nombreux points : fort contraste entre virginies / périque d’un coté et kentucky de l’autre ; qualité des feuilles ; pouvoir roboratif. Le principal désaccord concerne la profondeur des arômes.
Composition : virginies
La none de chez Synjeco porte un voile sombre, de brun et de noir. Le nez me fait plus penser à du kentuky qu’à un virginie : c’est gras et fumé, animal, sur le cuir et l’écurie.
Ce mélange de virginies fait preuve d’une réelle typicité, bien que la patte anglaise de la maison Kendal soit reconnaissable. Ma première impression au nez se confirme, et je retrouve avec plaisir ce mélange que je n’ai pas fumé depuis plus de six ans. L’amertume, lourde, tapisse le palais, avec une très légère acidité et quasiment pas de sucre. Du côté des arômes, c’est viril : de la terre, de l’écorce, beaucoup de cuir, et du fumé (plutôt sec). Je décèle également un côté typiquement Lakeland qui vient non pas adoucir mais tempérer ces arômes puissants par un contrepoint bienvenu, avec cette note savonneuse typique, quelque peu médicamenteuse (infusion d’herbes aromatiques, note de thym).
Cette lakeland touch est toutefois plus utilisée ici comme épice que comme structure principale du mélange, ce qui est heureux, celui-ci reposant sur des arômes virils et de plus en plus sombres. Décidément, les virginies utilisés ici (Afrique, Inde sans doute) me font irrémédiablement penser à du kentuky, ce qui me fait m’interroger sur leur origine, leur traitement, et la porosité au plan gustatif entre certains plants de tabacs, selon leurs origines.
Bref, la suite se corse au sens propre du terme, avec un net assombrissement général des arômes dès le deuxième tiers. La terre humide, le cuir et le fumé (viande grillée, toujours sec) dominent très largement les arômes. Au niveau des épices, je ressens une légère note de clous de girofle, mais c’est bien tout. La lakeland touch dont je parlais tout à l’heure tend à disparaître , et avec elle le charme de ce mélange tend à se rompre, vers quelque chose de très monolithique, encore une fois sombre et corsé, avec cette lourde amertume qui tapisse le palais. Un mot sur la combustion, qui s’avère excellente.
Si les amoureux inconditionnels et exclusifs des virginies ronds, sucrés et suaves passeront leur chemin, les amateurs de mélanges plus sombres type kentuky voir même burley seront tout à fait satisfaits. Certes, la none vous emmènera sur une route linéaire et monolithique à compter de l’entrée dans le deuxième tiers, mais sa compagnie sera pour autant typique et agréable. A mon goût, un mélange bien réalisé.
La finale, sur la même ligne, est plus sombre encore, avec des arômes terreux, giboyeux, cendreux, avec une forte amertume en bouche, sur un puissant goût de tabac noir. Cette finale est pleinement roborative, même si la teneur en nicotine, élevée, n’est pas si imposante que cela. Pas de tête qui tourne donc, même si la Bad Nun est est clairement à classer dans la catégorie « tabac d’hommes »…
Points forts : typicité, richesse, rassasiant, «lakeland touch» agréable (et oui), combustion
Points faibles : linéarité, manque de complexité et de subtilité, de rondeur et de charme
12,5/20
Le Bad Nun, premier opus, fait à mon avis partie des perles de Synjeco. Ce virginie est réputé puissant, et pourtant ça n’est pas mon ressenti, je ne le déconseille donc pas même aux débutants.
On perçoit très vite la qualité des feuilles, à travers l’épaisseur et la profondeur aromatique de la fumée.
La complexité des senteurs est remarquable : du pain chaud, des noix, du sous-bois, des amandes, des marrons grillés, du pin, du caramel, des épices et de l’encens.
Outre sa rondeur et sa volupté, je le trouve roboratif, mais pas trop.
Un seul point négatif, surtout pour un virginie : ce tabac est linéaire.
16/20
Nous sommes d’accord sur la linéarité de ce mélange, son caractère rassasiant, et notons que les arômes ressentis par chacun sont finalement assez proches. Nous avons un point de désaccord sur la sensation de puissance, Simon trouvant la none plutôt douce, et Charles plutôt rustique…
Composition : burley, virginies, orientaux
Un joli mélange à coupe large, fait de marron clair, de fauve et de blond. Le nez est tout à la fois terreux et astringent, sur le vinaigre de cidre, avec un peu de pruneaux séchés.
Les rôles sont ici très bien définis dès le départ : la base de burley est bien établie et donne le la à ce mélange ; les virginies apportent rondeur, souplesse, de l’acidité et un peu de sucre ; les orientaux utilisés comme condiment se contentent d’épicer très légèrement le tout.
La note de fond est donc agréablement terreuse et noisettée, avec du chocolat noir, portée par un burley de bonne facture que les habitués de la maison Cornell & Diehl retrouveront avec plaisir. Les virginies et orientaux apportent un contrepoint intéressant sur le début de la dégustation, et parviennent avec équilibre à enrichir la rigueur naturelle du burley. Cependant, je trouve les virginies utilisés ici trop jeunes et trop verts, avec une acidité trop marquée qui, certes, tempère l’amertume du burley, mais a tendance à être bien trop prononcée sur certaines bouffées, à moins que ce ne soient les orientaux qui développent ce surcroît d’acidité malvenu. Les virginies blonds développent ainsi des notes d’agrume (pamplemousse rose), astringentes et piquantes. Un peu plus tard, je ressens une note de gingembre confit. Les orientaux sont plutôt atones au plan aromatique, et mis à part une discrète note boisée et surtout une note piquante prononcée (piment doux) qui a tendance à déséquilibrer l’ensemble, je ne sens pas d’apport notable.
Le burley tient bon face aux assauts acides et vigoureusement piquants des virginies, mais malheureusement l’équilibre du départ tend à se rompre. En bouche, l’acidité prend ainsi le pas sur la douce amertume du burley. Quel dommage ! Il me paraît évident que ce tabac est trop jeune en l’état et qu’un enclavement prolongé lui ferait le plus grand bien afin de gagner en équilibre, les virginies étant beaucoup trop verts et fougueux à mon goût, et les orientaux bien trop piquants. D’autant plus que cela permettrait aux orientaux de s’exprimer avec plus de netteté et d’ampleur, dans un registre boisé-épicé qui serait tout à fait agréable avec ce burley.
Le fougue ne faiblit pas. A l’aube de la seconde partie de la pipe, toujours les notes de basse terreuses, plus rondes qu’au départ, le piquant des orientaux (piment doux toujours) et les notes astringentes d’agrumes des virginies, vivifiantes, mais formant un tout que je trouve déséquilibré. Un léger assombrissement général, annonçant bientôt la fin de la dégustation, tempère légèrement la linéarité de l’ensemble. La finale, bien que simple au plan aromatique, est peut-être la partie la plus intéressante, avec un léger retour en grâce du burley, terreux et légèrement torréfié, une note poivrée et un virginie non pas assagi mais plus sombre et qui se trouve plus fondu avec les autres composants. Pas mal, mais trop déséquilibré, trop jeune. A encaver et à oublier quelques années…
Points forts : burley de qualité, coupe, combustion
Points faibles : déséquilibré, tabacs trop jeunes, acidité trop marquée
7/20
Une belle coupe, positivement grossière, révèle des senteurs de cuir, de forêt et de poivre noir, avec une touche de miel.
Pas de doute, la base de ce mélange est bien le burley. Son boisé fort, ses noisettes et son pain d’épices (influence des orientaux) en sont la signature.
S’il est légèrement piquant, il n’en est pas plus fort, puissant. Son pouvoir roboratif est moyen.
Virginies et orientaux sont discrets, ne dénaturent pas du tout le burley, lui apportant au contraire équilibre et complexité. L’évolution est très peu marquée, et ce sont les virginies qui y jouent un rôle, en garnissant les arômes du burley de suavité et de sucre de canne légèrement vanillé.
Ajoutés aux feuilles de base, les orientaux donnent des senteurs de pin à l’ensemble.
En somme, nous avons là un très bon burley amélioré, agréable pour l’homme qui travaille comme pour celui qui se détend !
Ce deuxième opus de la série Working Man est un succès.
15/20
Nous avons là deux dégustations complètement différentes, et même si nous sommes d’accord pour dire que le burley forme la base de ce mélange, nos sensations divergent grandement sur les virginies (piquant or not piquant ?) et les orientaux.
Composition : virginies rouges et étuvés, feuilles de cigare « maduro »
Un mélange à l’aspect sombre, avec du noir, du brun, et juste un peu de beige. L'odeur typique des virginies rouges et étuvés de chez McClelland prime clairement à l’ouverture, sur le ketchup et le vinaigre. Aucune trace de cigare à ce stade. Après quelque temps, un arôme légèrement terreux se dégage de la boîte.
C’est au fumage que les feuilles de cigare se réveillent, et sont bien présentes au plan aromatique. Les deux composants de ce mélange, virginies et feuilles de cigare, me semblent bien équilibrés. Il y a là le goût et l’arôme typiques des virginies rouges et étuvés de la maison, sucrés, ronds, sur le pruneau séché avec un côté vinaigré, tout à fait semblable au Blackwood flake. S’ajoute à cela l’arôme terreux des feuilles de cigare, qui ajoute de la profondeur aux arômes et un contraste intéressant, à la manière de feuilles de kentuky ; je trouve le mariage très réussi, surtout que la combustion de ces flakes (qui favorisent le mariage de ces arômes) est irréprochable. En bouche, il y a là encore un très bel équilibre entre le sucre des virginies et l’amertume des feuilles de cigare.
L’apport de ces feuilles de cigare, s’il ne donne pas une grande complexité au mélange, apporte intensité et profondeur, un côté plus sombre, plus riche également, ne se limitant pas à légèrement épicer le mélange.
Le deuxième tiers est très intéressant, beaucoup plus complexe, avec une belle évolution aromatique. Des notes de poivre vert, de clou de girofle et un soupçon de cannelle enrichissent la palette aromatique. Les pruneaux secs et la terre forment toujours la base de ce mélange. En bouche, l’acidité gagne sa place parmi le sucre et l’amer.
A mesure que l’on se rapproche de la finale, quelques bouffées se font piquantes avec un arôme poivré marqué (poivre vert toujours), sans aucune agressivité, et seulement par intermittence. Ceci ne se reproduit pas pendant la finale elle-même, terreuse, poivrée et roborative.
Cette boîte âgée d’un peu plus de deux ans est tout à fait satisfaisante en l’état. Les feuilles de cigare sont ici utilisées avec équilibre jusqu’à la finale, et sont à l’évidence de bonne qualité. Voilà qui change des virginies classiques, et apporte quelque chose de très intéressant pour l’amateur de virginies, de kentuky et de burley. L’amateur de cigare que je suis sera par contre déçu s’il s’attend aux mêmes sensations qu’en fumant un puro, car si les arômes sont proches, cela n’a rien à voir avec un bon cigare, c’est simplement différent, pensé et créé pour la pipe, et tout à fait agréable.
Points forts : richesse, profondeur, caractère, équilibre, évolution, combustion.
Points faibles : pourrait être plus complexe et rassasiant
15/20
Pourrait-on imaginer un McClelland qui n’ait pas une odeur de ketchup à l’ouverture ?! Non. Mais cette odeur n’est heureusement pas seule, puisqu’elle s’accompagne de vinaigre et de pruneaux.
Une fois cette sauce tomate industrielle estompée, le mélange développe un bon goût fruité, sur des cerises peu sucrées. Il y a un boisé profond, agréable, et quelques épices légères.
On est loin de sentir toute la complexité d’un cigare. A vrai dire, de ce dernier nous n’avons que la force, la puissance, la robustesse, le pouvoir roboratif. Seuls les virginies comblent les arômes de fumage.
Ce mélange se résume pour moi à un virginie puissant, de qualité moyenne, agréable après un repas.
8/20
A l’évidence, l’apport des feuilles de cigare n’est pas ressenti de la même façon par les deux dégustateurs, Simon ne constatant aucun arôme supplémentaire mais une certaine puissance, alors que Charles trouve que les feuilles maduro utilisées dans ce mélange apportent quelque chose d’intéressant tant au plan aromatique qu’en matière de profondeur.
Composition : latakia, orientaux et virginies
Le mélange est clairement dominé par le noir du latakia, avec quelques nuances fauves et beiges. Le fumé de ce latakia typiquement chypriote domine également le nez à cru, plantureux. Une note beurrée enrobe ce fumé lourd. Déjà, je m’interroge : est-ce bien là un balkan ?
Mes premières impressions se confirment à la dégustation : j’ai affaire à un mélange anglais pur et dur et non à un balkan dominé par les orientaux. Tout de suite, je sens la patte McClelland. Le latakia chypriote domine aux plans aromatique et gustatif ce mélange, que tout amateur des mélanges anglais de la maison américaine trouvera agréable. Certes, il y a cette suavité et cette douceur des virginies qui apportent un plaisant contre-point à l’expressif latakia, sur les pruneaux et le caramel, mais c’est bien l’herbe chypriote qui mène la danse. Au sujet des virginies, pas de côté vinaigré / balsamique, mais quelque chose de finalement assez sombre, et qui se marie bien avec le latakia.
Si le couple latakia / virginies marche bien, je trouve les orientaux un peu à la peine, quoique leur présence tend à se renforcer légèrement au fil des bouffées. A vrai dire, sur le premier tiers je ne ressens qu’une note de noisette fraiche, puis vient peu à peu une note boisée, sombre également, sur l’acajou. Cette montée en puissance des orientaux coïncide classiquement avec une légère puis nette augmentation de l’acidité en bouche, qui n’est pas désagréable. La fumée est ronde.
Pour être tout à fait honnête, ce tabac me fait penser au Frog Morton de la même maison, auquel on aurait ajouté une pincée d’orientaux pour légèrement complexifier le tout. Ce n’est pas mal, mais à mon goût pas une grande réussite. N’ayant jamais goûté le célèbre Balkan Sobranie 759, je ne peux vous dire si la ressemblance avec ce mélange est frappante. D’ailleurs, à part les vieux nostalgiques de ce mélanges et le service marketing de chez McClelland, qui cela intéresse-t-il ? Ce que je peux vous dire c’est qu’à mon goût ce n’est pas un grand tabac, mais un bon mélange, agréable, très marqué par la patte McClellandienne avec cette suavité très marquée des virginies et un manque de corps, un anglais classique de chez McClelland marqué par le latakia chypriote. Rien à voir avec l’idée que je me fais de l’archétype du balkan.
Un tabac qui manque de caractère, trop douceâtre, et trop acide au final, mais assez équilibré et encore une fois agréable. Je note également une bonne combustion, contrairement à ce que j’ai pu lire ailleurs. Il est clair que l’absence des orientaux au plan aromatique ne peut faire atteindre à ce tabac des sommets de complexité, et qu’il faut le déguster pour ce qu’il est vraiment, à savoir un anglais très McClellandien sur le latakia et les virginies, très légèrement épicé aux orientaux, linéaire mais bien fait, tout en rondeurs.
Points forts : richesse rondeur, équilibre, combustion, bonne tenue des arômes typiques de chez McClelland jusqu’à la finale
Points faibles : étiquette trompeuse ce n’est pas un balkan, linéaire, acidité trop marquée au final
15/20
Blue Mountain, voilà un nom atypique qui ressemble à la vision d’un alpiniste. Le nez n’est pas moins farfelu : de la vanille, un fumé fort, des clous de girofle et du caoutchouc.
En bouche, on retrouve ce fumé fort et un latakié largement dominant. Pourtant, l’ensemble est doux, chaud, et les virginies apportent un léger boisé, difficile à saisir.
Après une bonne moitié du bol, les orientaux et les virginies s’expriment. Apparaissent alors de l’encens, du poivre et de la rondeur.
C’est un équilibre intéressant, pour les amateurs de latakié qui recherchent plus d’évolution lors du fumage, car même si la complexité des feuilles n’est pas d’un grand intérêt, il s’agit d’un mélange sans vulgarité, très simple.
10/20
Nous sommes tous deux d’accord sur le fait que le latakia est dominant, et les virginies plutôt doux. Nos avis se rejoignent également sur le fait que le Blue Mountain n’est pas d’une grande complexité, et qu’il ne s’agit pas là d’un Balkan, mais d’un mélange anglais simple et équilibré.