Dîner Paris-Province Février 10

Organiser des dîners de Fumeurs de Pipe n’est pas toujours chose facile. Nous avons déjà le principal, puisque le I Love You Caffe nous accueille toujours très gentiment. Mais poser la question d’une date est tout autre chose. Sur le groupe Fumeurs de Pipe, une fois trouvée la date qui permet au plus grand nombre de venir, demander une simple confirmation pour le soir en question relève parfois du défi olympique. En effet, vous demandez à ceux qui pourront venir de confirmer leur venue : tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ne pourront être présents tiennent à vous le signaler. Ceux qui pourront venir considèrent qu’ils l’ont déjà dit. Ou ils vous le disent en privé. Ou au téléphone. Tenir un compte à jour n’est donc pas toujours aisé.

Lors du dernier diner, nous devions être treize, nous nous sommes retrouvés à six. Cette fois-ci, sans doute pour équilibrer, j’avais réservé une table de six. Nous étions treize, et ça ne nous a pas porté malheur.

Première difficulté : demander aux fumeurs déjà présents de passer de la table ronde préparée pour nous, à notre grande tablée habituelle. C’est qu’en février, il fait froid. Le fumeur, qui tient à son confort, se déplace donc avec tout le nécessaire – tout juste s’il n’a pas des raquettes à neige dans son sac, on ne sait jamais. Et puis une fois installé, en train de goûter le petit rosé, avec déjà quelques pipes et quelques mélanges éparpillés devant soi, l’idée de devoir déplacer tout ça ne fait pas sauter de joie. Il m’a fallu une certaine maîtrise pour obtenir de ceux qui étaient arrivés à l’heure de nous rejoindre. Mais je me suis fait obéir, je suis le chef.

Nous nous asseyons tous enfin, et pouvons déjà compter les présents : Yannick, Aztec, Gilles, Mathieu, Thierry, qui se cache dès qu'il voit un appareil photo, Sylvain, Victolo, Ulrich, arrivé un peu à la bourre – un fumeur de pipe n’est pas en retard, il est à la bourre – Cyril, qui signe Gordon, on n’a jamais su pourquoi, Bruno, qui signe Starless pour se différencier des autres Bruno - Starless se traduisant littéralement par « sans étoile », je songe à de mauvais souvenirs de vacances d’hiver – Jean-Luc dit JLM, et Scytale.

Comme nous n’étions pas censés être aussi nombreux, nous n’avons pas droit à nos deux rangées de tables, il va falloir faire attention à ne pas déballer ses petites affaire, si l’on me passe l’expression, n’importe comment. Je ne peux donc présenter la liste de tous les mélanges et pipes présentes ce soir. Beaucoup de pipes sont passées de mains en mains. Elles ont fait leur tour de table.

Dîner Fumeurs de Pipe

Cyril, Jean-Luc et Bruno

Dîner Fumeurs de Pipe

Jean-Luc explore, Scytale fume

Dîner Fumeurs de Pipe

Gilles, Mathieu et Sylvain

La bonne surprise de ce dîner, c'est de pouvoir enfin rencontrer des personnes que l'on connaît par leurs écrits, et qui ne peuvent venir à nos dîner d'habitude, parce qu'ils sont coincés dans leurs steppes. Je n'ai pas eu le temps de parler autant que je l'aurais voulu avec tout le monde, même avec mes voisins de table proches. C'est que ça cause, ça jacasse ! Je ne serai pas le seul à regretter la chose, espérons que nous retrouverons la prochaine fois. Chose bien reposante, aucun des quelques épisodes pénibles de la vie des forums ne sont évoqués, on se croirait en vacances - et d'ailleurs on l'est. Gilles, qui s'est levé tôt, parle peu, mais observe beaucoup. Il faut dire qu'il doit se reposer un peu, nous devions retrouver Thierry et Mathieu, et nous avions laissé passer l'heure. Je fais enfin la connaissance d'Aztec, qui s'est assis à côté de Victolo, je crois qu'ils ont pas mal causé tous les deux.

Dîner Fumeurs de Pipe

Gilles et Mathieu se demandent ce qu'ils vont fumer

Dîner Fumeurs de Pipe

Aztec et Victolo ouvrent, ouvrent encore ...

Dîner Fumeurs de Pipe

Sylvain et Ulrich, les deux plus discrets, ont annexé la table voisine

C'est Mathieu qui s'est le mieux installé pour exposer ses pipes, et je dois dire qu'il sait choisir. Jean-Luc est également venu avec un beau choix, que malheureusement nous avons revu depuis pour de mauvaises raisons. Il repart avec deux Morel, parce que les coups de cœur, ça ne s'explique pas. A propos de Morel, Scytale me montre la teinte d'une pipe de Pierre, après fumage. L' orange-rosé prend une teinte plus douce, bien particulière. Michel n'est pas venu, nous ne saurons que le lendemain que c'était son anniversaire. On fêtera ça la prochaine fois. Jean-Daniel-Victolo est tout content de voir que Thierry n'est pas arrivé les mains vides : la copie de ma Barbi qu'il lui avait commandé est là. Thierry qui joue beaucoup avec une petite lampe qu'il plonge dans tous les fourneaux qui passent à sa portée - vides, les fourneaux.

Voilà, je pensais que tout le monde voudrait partir assez tôt, mais on sent que c'est le temps des vacances, demain on ne travaille pas, et la charmante serveuse n'ose pas nous dire qu'il est temps de partir. On essaiera de retrouver un moment qui arrange nos amis de province, promis.