J.F. Germain & Son - Rich Dark Flake

J.F. Germain & Son Rich Dark Flake

Bon, je serai le premier à donner mon avis après avoir reçu si rapidement l’échantillon de Germain's rich dark flake. Par avance, je tiens à préciser que ce ne sont que mes impressions et que je ne suis pas, et de loin, un expert !

A l’ouverture du sachet envoyé par Damien, j’ai tout de suite senti que ce tabac serai assez « puissant ». J’entends par-là qu’il ne me laisserait pas indifférent avec ses senteurs de fruits, de miel et de terre.

Le flake est bien humide mais s’effrite, se bourre (dans la PdG 2013) et s’allume sans problème comme l’avait dit Erwin. Les premières bouffées sont crémeuses, intenses et très voluptueuses. On sent bien un bon gout de tabac intense avec une bonne dose de nicotine. J’avais une appréhension par rapport au Burley que je ne supporte que peu, mais ici je ne l’ai pas trouvé si dominant et même plutôt agréable.

En milieu de bol, je commence à sentir une fraicheur dans la fumée comme de la menthe. Celle-ci va m’accompagner jusqu’à la fin et restera agréable. (Jonathan)

Trois beaux flakes longs et fins, brun sombre tirant sur le noir, lorsque j'ouvre l'enveloppe envoyée par Enki, je soupire d'aise.
L'aspect de ce Rich Dark Flake me fait penser a un autre Va/Bur flake britannique, le Dark Flake de Gawith, Hoggarth & Co.
On est loin du Aged Burley Flake de Solani et encore plus loin du Nashville County de HU-Tobacco, nous avons là un flake étuvé dans la plus pure tradition britannique.

L'hygrométrie est légèrement élevée, mais les flakes ne collent pas.
Ils sont très faciles à émietter en de jolis brins fins qui méritent quand meme un petit temps de séchage d'une dizaine de minutes avant bourrage.
Suivant le conseil d'Enki, j'effrite un flake entier, je bourre une petite pipe et je laisse le reste reposer dans un bocal.
Après coup, il me semble bien que le tabac développe plus de goût après avoir été aéré quelque peu, ce n'est d'ailleurs pas le seul tabac pressé qui me fait cet effet.

Je testerai ce flake dans différentes pipes: une grosse billiard Morel réservée aux Burleys et Kentucky, une dublin et une mini-bulldog Lamy dans lesquelles je fume des Va (particulièrement des ropes et des curly cut) et une dublin danoise de la gamme DE de David Enrique.

Comme les fois précédentes, j'ai du mal à définir le goût de ce tabac.
Il s'exprime plutot dans les bas-mediums et les basses, assez terreux, même si par moments des petites notes florales viennent s'immiscer.
Le goût me fait penser au Dark Flake, mais en plus doux, subtil.
Dès l'allumage, la fumée est épaisse et moelleuse, très agréable.
Il y a de la nicotine, mais pas de quoi attraper le hoquet ou des sueurs.
A mesure qu'on avance dans le bol, le goût n'évolue pas énormement quoiqu'il devienne plus présent et épicé.
Je le préfère dans des bols plutot petits, ce qui n'est pas un désavantage vu que ce tabac se consume tres lentement.
Au final, j'ai beaucoup aimé et, si je lui préfère tout de même le Dark Flake, plus costaud tant en goût qu'en nicotine, je pense commencer à en stocker en prévision de l'automne prochain. (AlexAB)

De couleur brune virant au noir, odeur plus douce que terreuse, avec des pointes aromatiques, bourrage et combustion faciles, arome crémeux et riche. Force moyenne, odeur pour l'entourage plaisante. Un tabac plaisant, assez "passe-partout" (entendez à toute heure de la journée. (bloodyoldchris)

À l'ouverture de l'enveloppe et du sachet, une douce odeur chocolatée et de fruits secs (de figues....mon impression) se dégage de ce flake fin, sombre et légèrement humide.
Je le plie illico, bourre une petite Lamy bent, et je laisse le tout reposer quelques heures. Lorsque l'heure de promener le chien sonne, je trouve un coin à l'abri du vent et ....
L'allumage est aisé et la fumée est d'emblée riche et douce.
Je ne suis guère un spécialiste des burleys mais je reconnais ce leger picotement sur les bords de la langue et des arômes familiers de fuits secs et de miel. Habitué des Va, je suis surpris (bêtement) de ne pas sentir cette petite pointe d'acidité et de sucre sur le bout de la langue.
Toutefois, c'est agréable et assez constant tout le long du bol.
Seul bé-mol, très vite la tête me tourne et je comprends que ce tabac est bien chargé en vitamine N. Ma petite nature et moi avouons honteusement que nous avons eu du mal à noue en remettre
Aussi, bien qu'agréable, ce tabac attendra que je sois plus résistant.... (harry james)

Je l ai senti, et j ai aimé son odeur, un peu orientale.

Avec ce que ma envoyé Damien, j ai fait 3 bols,

Le 1er, j ai eu du mal, ma langue me piquait énormement, j ai eu du mal a finir, mais comme on me donne la possibilité de goûter......
Le 2ème, j ai fait abstraction de cette sensation, et me suis penché sur les autres saveurs. Avec quand même du mal, c'est pour moi, un tabac fort en nicotine, je crois.

Le 3ème et dernier bol, a quand même été dur a fumer, mais pas si désagréable que ça.

Je pense que c'est un tabac pour les fumeurs de pipe qui ont de la bouteille, ( c'est mon avis de debutant).

C est un tabac que je re-goûterai, mais pas tout de suite, car je ne sais si j ai su l apprécier à sa juste valeur. Mais je tends de plus en plus vers ce genre. Tabac qui s'allume facilement, qui se consume doucement. (Eric)

Je suis très amateur de burley donc c'était avec plaisir et curiosité que je m'inscrivais à la dégustation.

La suite n'a pas tenu ses promesse, j'ai trouvé ce tabac sans trop d'intérêt, j'ai décelé ici et là quelques notes oléagineuse et grillé mais rien qui m'a fait décoller.

En burley je fume du stonehaven et du Edgeworth sliced, ce rich dark flake ne tiens vraiment pas la comparaison, je le trouve même inférieur à mon burley de tout les jours le aged burley flake de solani. (tatuaje)

Le Flake est beau, très fin et souple, agréable en main, mais légèrement humide.
Le nez est doux et rond, j'y sent de la noisette et des odeurs terreuses ainsi qu'un léger fruité, ça fait envie.

L'allumage et la combustion sont facile, aux premières bouffées je ne détecte pas d'arôme très présent, mais la fumée est onctueuse et ronde. C'est une qualité que je recherche dans mes tabacs.

Très vite les choses se mettent en place. Il me faut tout de même préciser que je suis très (trop) sensible au burley. Ma description sera donc influencée plus par cette particularité que par les qualités intrinsèques du blend.
La fumée me rappelle la noisette grillée, les feuille sèche et la terre. Par derrière les saveurs douces du Va percent, avec de léger arômes pâtissier et de relents de fruits secs. Avec le temps le tabac développe un peu plus de corps et d'amertume.

C'est à mon avis un honnête tabac aux saveurs agréable et au taux de nicotine suffisant mais pas ébouriffant.
Ceci dit, mes particularités physiologique me font quand même noter les picotements typique du Burley sur le côté de la langue et les amygdales.
ça ne sera donc pas un tabac régulier pour moi, même si j'ai pris un vrai plaisir à le découvrir. (François C)

Les longs brins du Rich dark flake de la maison Germain & Son peuvent faire penser à ceux du Stonehaven. La noirceur est au rendez-vous, accompagnée de ces petits cristaux blancs de-ci de-là, qui en disent longs sur la bonne maturation du mélange.

Je m'élance donc à la découverte de cette montagne. Au nez, le blend phare de la maison Esoterica s'éloigne déjà. Les effluves de vinaigre et de noisette sont présents, cependant trop loin pour être suffisamment appréciables… Des notes de fond terreuses et de paille apparaissent, ainsi qu'un joli bouquet fleuri. En y prêtant attention le nez devient intéressant et plus riche qu'il n'en avait l'air. C'est fin, presque austère, mais pourquoi pas ?

Au touché, la légèreté des flake me surprend. L'humidité des brins me contraint à une pause dans l'ascension afin de les laisser sécher. Une fois ma pipe bourrée, l'allumage se fait sans difficulté, laissant s'échapper des volutes de fumée blanche et crème.

Mon palais est submergé de notes rondes et sucrées, laissant exploser résine et épices. Mais voilà, l'ensemble s'intensifie à tel point que j'éprouve de plus en plus de difficultés à discerner les nuances gustatives. C'est comme si la somme du tout était supérieur à celui des parties pour se transformer en un maelström minéral avec des accents trop présents de pétrole. Très vite, mes muqueuses sont prises d'assaut dans cette violente tempête de saveurs et ne s'y retrouvent plus. De quel côté regarder ?

Au 2ème tiers, le sucre du virginia se fait moins présent, des notes d'encens et de torréfaction ont du mal à décoller derrière cet épais nuage gris. Les épices ont depuis longtemps déclaré forfait. Trop impatient d'en finir avec le dernier tiers… c'est le drame, des bruits suspects, comme venus des marécages plus que des alizés, font leur apparition. Les brins se consument trop vite, ma pipe chauffe et des notes de rouille apparaissent au tableau.

L'ascension aura été de courte durée, je redescends cette montagne qui a perdu de sa splendeur pour respirer à nouveau la verdoyante prairie et en tirer les conclusions qui s'imposent : le Rich dark flake avait tout pour me séduire, une alternative au Stonehaven (si difficile à se procurer), un nez certes austère mais pas déplaisant et un allumage tout en puissance. Mais le manque de nuance dans l'évolution des saveurs et l'opulente puissance m'y font renoncer. Un mélange qui me tourne le dos…

Room : 1/4
Puissance : 3/4
Finale : 2/4 (rijks)

Amertume et fruits au nez.
Ouverture en bouche assez légère et fruitée aussi, avec des notes florales un peu huileuses (chèvrefeuille ?). Une nuance plus sombre s'y mêle, façon chocolat amer. La fumée a une agréable texture onctueuse.
Un équilibre s'installe, tenu par cette note pointue et aérienne qui dynamise l'austérité et l'amertume de l'ensemble, qui domine cependant mais sans lasser.
C'est un tabac que j'ai découvert, et que j'aimerais bien réessayer tranquillement. Il s'est particulièrement bien exprimé dans la petite tomato Rad Davis. (BrunoC)

Voilà un flake grand et mince, plutôt sombre, sur des bruns ponctués de rares pointes beiges. Le nez est pour le moins original pour un virginie-burley, sur l'écurie et la cerise.

Riche et sombre, ce Rich Dark Flake l'est assurément, et dès les premières bouffées. La fumée, ronde voir onctueuse, délivre une sombre note boisée (acajou), avec des marrons grillés, et une légère note de fruits secs (pruneaux). En bouche, l'amertume domine, agréable et douce, avec une pointe d'acidité et un peu de sucre.

Le burley domine clairement le mélange, les virginies jouant plus le rôle de condiment, apportant en cela un peu de fraîcheur à l'austérité solide et rassurante du burley, ainsi que de la rondeur. Pour autant, si effectivement le Rich Dark Flake développe de riches arômes, il pêche par un manque de complexité, bien que les arômes, simples et honnêtes, ne manquant pas de profondeur, soient tout à fait équilibrés.

L'ensemble est linéaire, avec de mineures évolutions qui ne changent pas la donne aromatique : au boisé sombre et aux marrons grillés s'ajoutent de la châtaigne grillée, avec une amertume qui monte légèrement, et de la terre humide. Les virginies continuent d'apporter une légère note de fruits secs, dont l'apport, déjà faible au départ, décroit quelque peu au profit d'un assombrissement général ; quoiqu'une note fruitée, sur l'orange amère, subsiste jusqu'au final.

L'évolution la plus effective concerne non pas les arômes mais la puissance, qui augmente de manière notable, vers un final roboratif. Concernant ce final, l'ensemble est très sombre, grillé (boisé, châtaigne) et légèrement épicé (poivre blanc), toute suavité ayant disparue. En bouche l'amertume, toujours, domine clairement, avec une légère pointe acide.

A la question de la comparaison avec le Stonehaven, il y a là, selon moi, un rapprochement à opérer, dans le sens où un burley similaire et de qualité domine les deux mélanges dans le même esprit, sauf que le Rich Dark Flake se révèle bien moins complexe, les virginies étant ici utilisés en moindre proportion, me semble-t-il. Ce cousin du Stonehaven est bien plus austère.

En conclusion, voilà un bon burley, de bonne facture, qui a le goût de burley voir un peu plus, avec beaucoup de rondeur, et qui ravira sans doute les amateurs du genre.

Points forts : burley de qualité, équilibre et rondeur, roboratif, profond et riche.

Points faibles : linéaire, manque de complexité, austérité pour ceux qui ne sont pas amateurs du genre.

Note : 15/20 (Charles)

Esthétiquement, le tabac se présente en longs flakes brun sombre, avec des strates blondes et un léger dépôt blanc. Il dégage une odeur sucrée, de fruits secs et de miel. A cru, on s'y retrouve, avec notamment de l'abricot sec et un léger acidulé.

Passons à l'allumage : les premières bouffées sont agréables, assez fruitées (avec des fruits secs comme l'abricot mais aussi de l'orange confite) et légèrement acidulées. Ces notes, probablement liées au virginia, me semblent plus affirmées par temps humide, et je les ai le mieux senties sous mon parapluie un jour de déluge. Quoi qu'il en soit, elles n'ont qu'un temps.

Rapidement, la fumée gagne en corps, prend une texture plus crémeuse. Il s'ajoute des notes de noisettes et d'épices (poivre, gingembre aussi). L'évolution me rappelle de plus en plus le burley de Solani dans ses nuances noisette/cacao et par sa petite amertume notamment. Viennent ensuite, pêle-mêle, des notes de noix, de torréfaction, voire une douce amertume de chocolat noir, intense et légèrement crémeux. Ou encore les saveurs amères d'un grain de café sombre, lorsqu'on le croque.

L'ensemble est roboratif, la fumée consistante. Plus on avance dans la combustion, plus je le trouve sombre, austère, amer et terreux. Il a par moment un côté que je qualifierais de poussière d'écurie. Néanmoins, il arrive aux notes fruitées de refaire une petite apparition. J'ai même eu dans une pipe un très nette impression de confiture de mûre sur une tranche de brioche, fugace hélas.

Enfin, il faut noter qu'à jeun, je me suis souvent fait prendre par la force en nicotine, un peu excessive avant un repas en ce qui me concerne. J'y retournerai tout de même avec joie de temps à autre ! (Damien)

J.F. Germain & Son