Samuel Gawith Sam’s flake

Samuel Gawith Sam’s flake

Le gros flake est étrange en main. On prend un moment à se demander comment faire pour le rendre fumable.

Je passe un peu de temps à séparer des brins. Pas moins de quatre millimètres de large, presque un d’épaisseur et d’une longueur variable. Ça risque de mal s’enfourner tout ça. Alors je recoupe un peu pour avoir des brins de presque même taille. Je laisse sécher une petite heure dans une coupelle. Et au moment de sortir, je bourre ma Morel habituée aux Virginias.

L’allumage est un calvaire et pour ainsi dire, j’ai passé vingt-cinq minutes à me battre. Ces beaux brins sont trop gros pour s’allumer convenablement. Toutefois, au fumage, j’oscille entre « mouais, mais qu’est-ce que cela apporte d’avoir mis des fèves » dans ce mélange? » et « ah ouais, c’est pas mal du tout cette petite rondeur de noix ». On a du Virginia et du Perique, c’est bien. Samuel n’a peut être pas choisi d’y mettre les meilleurs, mais c’est plutôt bon. Alors, pourquoi ajouter quelque chose à la recette ?

...parce qu’à certains moments de la combustion, on se frotte le nez sur des fruits à coque. Cette sensation de respirer une noix de coco, d’avoir quelque chose de l’ecorce qui se serait mêlée au tabac. C’est pas mal du tout.

Mais, il y a un mais. Après vingt-cinq minutes et deux briquets bic, j’ai renoncé à cette pipe. J’avais envie de fumer, pas de jouer avec le feu...

...Quelques heures plus tard,avant de passer à table, j’ai essayé de terminer le bol. C’etait mieux qu’avant, mais pas encore top. En conclusion, si ce tabac arrive à sécher convenablement on doit pouvoir en faire quelque chose... A moins que ce ne soit la coupe et alors là, je ne vois vraiment pas quoi faire.

Bien entendu,ce n’est qu’une première expérience. Il faudra réessayer... ce que je ferai vite!

Hier, j’ai passé un temps long à effriter ce qui restait de mon flake. J’ai laissé sécher près de deux heures avant d’enfourner ma Chacom. Dix minutes de relative galère à mettre le feu à tout ça. Dix minutes pendant lesquelles je peste et maudis cette « coupe » et m’imagine déjà en train de renoncer à fumer.

Ça fonctionne enfin et je peux petuner tranquillement une quarantaine de minutes. J’aime assez ce tabac qui est plutôt rond en bouche. Ses arômes sont dorénavant plus ceux du Virginia / Perrique que de quoique ce soit d’autre. La fève n’apporte pas grand chose à présent. S’est-elle évanouie avec l’humidité ? Je ne le sais pas. Toujours est-il qu’elle n’apporte plus grand chose à ce tabac.

Ceci dit, ai-je pris du plaisir avec cette pipe? Oui. Rachèterais-je de ce tabac? Ô que non, il est bien trop pénible à manier...(sooafran)

À l'ouverture du sachet, des beaux flakes foncés avec quelques brins plus clairs, une bonne odeur mêlant Virginia et Turc avec une petite note épicée... Chic... l'humidité est bonne et je n'ai pas de difficultés à le dépiauter; le bourrage et l'allumage ne posent pas de problèmes... et là, déception... le fumage ne tient pas les promesses du nez... comme si les différents composants jouaient en "solo" tantôt la pointe de sucre du Va, tantôt le parfum de l'oriental avec par-ci/par-là une petite note épicée... fumé en DGT, je n'ai noté aucunes évolution après ré-allumage... pour moi, un tabac plaisant mais un peu linéaire...
Merci pour cette découverte, j'y reviendrai mais n'en ferai pas un de mes favoris (bloodyoldchris)

Tout naturellement je compare les bandes de flakes avec mon Samuel Full Virginia Flake.

La bande de Sam’s Flake est plus longue, plus foncée , humide et moins serrée que celle du Full Virginia. Au niveau de l’odeur je ressent un côté boisé, plus riche avec un peu d’âpreté (cerise?). Le full Virginia, à contrario, et plus clair, doux plus fruité.

Je décide d’émietter la bande, ce qui me laisse des petits brins. Le tabac étant humide il est difficile de mieux l’émietter. Je décide de bourrer une demi pipe. Je vais sécher le reste et je ferai une deuxième pipe en pliant le reste du flake comme un plug pour comparer.

L’allumage est difficile, mais ensuite je n’ai pas besoin de rallumer le tabac. Il faut dire qu’en lisant le retour de Sooafran, je décide d’utiliser ma botte secrète: la poker du forum de Tristan. Je ne sais pas quelle magie il met dans la fabrication de ses pipes, mais c’est un vrai Hummer, rien ne lui résiste elle fume tous les tabacs, quels que soit le bourrage, jusqu’au bout.

Le tabac dégage pas mal de fumée. Je retrouve l’agrume du Virginia qui prend pas mal de place. J’ai beaucoup de peine à retrouver l’oriental que j’ai découvert avec mon Smyrna. Je ne voyage pas en orient, mais je fais une promenade en foret. Le goût des fruits à coque survient en cours de fumage. La fumée s’intensifie en fin de bol. La pipe terminée j’ai un fort goût de citron qui me reste en bouche que je trouve trop persistent.

Je me réjouis de déguster le reste dans quelques jours pour confirmer mon impression. Je trouve que c’est un tabac agréable à fumer, je pourrai en commander à l’occasion. (pives)

Premier essai aujourd'hui.
Dans le sachet, un seul flake, mais épais ; j'en ai utilisé à peine la moitié pour le premier tour qui vient de s'achever, il y a largement de quoi remettre ça.
Au nez, à l'ouverture : pas grand-chose, il faut un peu aérer, un peu floral d'abord puis quelque chose comme de la noisette ensuite et un rien d'agrumes.
Le flake est épais, il n'est pas bien facile à triturer, ni à émietter. Je range ça comme je peux, des bouts de brins encore épais, dans mon Enrique silex. Pas particulièrement humide ni poisseux au toucher, j'allume sans trop attendre. Cela se consume sans trop de rallumages, même s'il faut tasser assez régulièrement.
La fumée est soyeuse en bouche. Première impression : le côté primesautier du Golden glow avec quelque chose en plus : des fruits, une note de verdeur un peu foin frais coupé, et quelque chose qui titille la langue.
Il s'installe vite sur un joli équilibre, la fumée est assez épaisse et tapissante, il y a un peu de fruits (cerise, framboise ?), un peu d'amande ou de noisette, et cette pointe aigrelette qui tient l'ensemble. C'est plutôt gourmand, sans être lourd. Il y a peut-être plus d'orange que de citron finalement, avec un côté cuisine de grand-mère quand on laissait sécher les peaux d'orange sur le coin de la cuisinière à bois.
Il reste à la fois tapissant, épicé et frais, c'est agréable et plutôt subtil.
J'ai plutôt apprécié, mais je doute que ce soit un tabac tout-terrains à fumer en faisant autre chose, il lui faut un peu d'attention. J'y reviendrai certainement cependant, et pas seulement pour terminer le flake entamé. (BrunoC)

A l'oeil
Le Sam's Flake se présente sous forme de grosses planchettes type Full Virginia Flake, épaisses et denses, d'aspect un peu huileux. Les couleurs vont du blond au brun qui tire sur le verdâtre, et on observe de petites perles goudronneuses noires et brillantes incrustées dans le tabac (fève de tonka?).

Au nez
A la réception de l'échantillon, j'avais détecté des odeurs de cuir et de pruneau. Quand quelques jours plus tard je sors à nouveau le flake de son sachet, je ne détecte plus rien. Je hume comme un forcené. Nada. Je alpague ma compagne qui passe par là, et je lui mets le flake sous le nez : "Qu'est-ce que tu sens ?". "Le tabac" me répond-elle. Une réponse pleine de bon sens : moi qui cherchais désespérément à identifier des arômes, j'étais passé à côté du plus évident. Ce tabac sent le tabac. Et aucune présence aromatique de fève de tonka.

Au fumage
L'effritage laisse présager un fumage fastidieux. Le flake est trop humide et sa densité fait qu'on ne peut pas obtenir plus fin que de gros brins compacts et collants. Je bourre donc mollo une de mes meilleures fumeuses de virginias étuvés, une Dunhill cumberland qui me vient de l'ami Bernard. Comme prévu, l'allumage est laborieux. Une fois (enfin) bien allumé, le Sam's Flake me procure une sensation d'équilibre et de générosité immédiate : c'est réconfortant, automnal, crémeux et épicé. Ce fugace moment de satisfaction et de plaisir sera le seul de toute la pipée car il laisse très rapidement la place à une acidité piquante. Cet effet wasabi perdurera jusqu'à la fin. Le bol entier se résume à une austérité acerbe. Pas de virginias veloutés, pas d’orientaux aux épices parfumés (les orientaux resteront d’ailleurs absents, de même que la fève de tonka). Tout juste un relent de lakeland à la moitié du bol, et de furtives notes d'abricot sec en fin de bol. J'ai bien noté une certaine rondeur sur les dernières bouffées, mais trop tard : ma langue, déjà en feu, capitule.

Conclusion
J'ai pourtant l'intuition que les tabacs utilisés dans ce mélange sont de qualité. Par ailleurs, je constate que certains dégustateurs chevronnés lui attribuent quatre étoiles sur Tobaccoreviews. Peut-être aurais-je dû laisser sécher le flake car, malgré un fumage tranquille et précautionneux, la pipe a chauffé et a régulièrement produit du jus. Voilà donc un tabac fort capricieux, qui se livrerait peut-être dans d'autres circonstances hygrométriques, ou avec une autre pipe, voire même après une cuisson au four. Mais je n’en achèterai pas pour faire le test car à moi le Sam’s Flake n'a rien daigné révéler : il m’a entrouvert sa porte puis me l’a immédiatement claquée au nez sans me laisser entrevoir suffisamment pour éveiller ma curiosité. (Nicolong)

Si l'on s'en tient à la composition affichée sur tobacco review, il s'agit d'un assemblage de virginias et d'orientaux (turcs) pressés à chaud et légèrement aromatisés.

Le départ est un peu confus avec le tabac d’un côté et l’aromatique de l’autre. Cela se fond en début de deuxième tiers. Les saveurs qui s’offrent à nos papilles sont alors l’abricot sec, la fève tonka et le cake aux fruits (orange). A mi-bol, la fumée se fait plus intense et charnue ; on pourrait dire veloutée si la combustion balbutiante ne donnait pas un sentiment de frustration.
La dégustation, un peu hachée, dévoile par strates des saveurs épicées et « savonneuses » dues à l’arôme de fève tonka, tandis que des notes plus pâtissières renvoient aux virginias. Les orientaux jouent quant à eux une partition plus austère voire amère, faite de notes torréfiées et terreuses (champignons secs). Au final, les ingrédients de ce tabac ne semblent pas parfaitement mariés.
Au troisième acte, on a l’occasion de croiser de très beaux virginias qui à mon goût se sont faits un peu rares tout au long de la pièce. Il s’agit d’un tabac à la complexité moyenne avec une nicotine un peu trop basse, si bien qu’il vous fait rester sur votre faim. (Skiff)

Un mot revient souvent dans les avis : automne. Ah oui, c'est clair, cela saute au nez, aux papilles, c'est l'Automne. On se voit à l'époque des feuilles rougeoyantes, un air frais vivifiant, et pour finir un bon feu de cheminée. Qu'est-ce qui donne cette impression ? Je ne saurais le dire, ou l'analyser pour ma part. La première pipe s'est fumée sans aucun rallumage, la deuxième a été plus compliquée, comme quoi, ça doit venir du bourrage et non de la coupe. Ce Sam's flake fait partie de ces mélanges qui font espérer un moment avoir trouvé un mélange de prédilection, dont on gardera prudemment quelques boites sous la main, voire une seule, pour dépanner en cas de blues. Malheureusement dans mon cas, ça ne dure pas.

L'automne est figée. Elle est fixe. Pas de changement au cours du fumage, si ce n'est que cette impression, à force d'être présente et fixe, finit par disparaître un peu. Aucune évolution, pour ma part, en cours de fumage. Et ce qui apparaît d'emblée comme une bouffée de nature, finit par devenir lassant, le naturel se perd.

Cette promenade en forêt devient curieuse : on a l'impression que les jardiniers sont passés, et ont soigneusement tout nettoyé. Je ne sais pour vous, mais lors d'une promenade en forêt, je ne rate pas l'occasion de glisser sur de la mousse bien humide, de marcher sur des champignons, ou sur un magnifique crottin. Ici, rien de tout cela. Je n'irais pas jusqu'à dire aseptisé, mais à force, presque.

Notez que je ne le déconseille pas, mais je ne le recommanderais pas non plus. Et s'il m'en retombait sous la main, je le réserverais pour les petits fourneaux. (GuillaumeFdP)