David S. Huber - DSH Pipes

David Huber est né à Baton Rouge en 1984, et vit actuellement à Chicago. C'est en 2006 qu'il s'achète sa première pipe. S'il apprécie d'essayer différents mélanges, il a une préférence pour le Blackwoods flake de McClelland et le Lagonda de Pease. Il fume toujours des pipes de cette époque, dont des pipes réalisées par des amis pipiers, mais principalement ses "seconde main", les pipes qu'il n'a pas estimées dignes d'être vendues.

En 2010, il achète six blocs de bruyère, et il s'essaie à la chose. Deux ans plus tard, il peut montrer la première pipe qu'il estime intéressante. Outre les conseils qu'il recueille sur le Pipemakers Forum, sont premier mentor est Tyler Lane, qui discerne le pipier qui est en lui, lui donne de nombreux conseils, et avec qui il a des contacts fréquents. Il est reçu pendant une semaine par Grant Batson, qui l'aide à être plus efficace dans son travail. Il recevra aussi l'aide de Ernie Markle, Nate King, et Premal Chhedha. Mais comme le travail manuel n'empêche pas l'étude, il regarde attentivement le travail des maitres anglais, danois, italiens, japonais, ou russes, et s'il pense en avoir gardé quelque chose, les noms qui lui viennent à l'esprit quand on lui parle d'inspiration sont Kei Gotoh, Hiroyuki Tokutomi, Lars et Nanna Ivarsson, et Alex Florov.

Il se procure de la bruyère algérienne, venant de Yazid Briar, par le biais de Steve Norse, qui tient la boutique Vermont Freehand. Il la laisse reposer autant que possible, avec un minimum de six mois, au bout desquels il taille une pipe pour son propre usage, et confirmer ainsi qu'elle est prête à être utilisée. Dans le cas contraire, ila la laisse reposer encore six mois.

Ses tuyaux sont généralement en ébonite allemand, mais il emploie aussi, parfois, de l'acrylique. Pour ses bagues, soit des bois durs, soit de l'acrylique. S'il espère devenir pipier à plein temps, il gère actuellement un magasin d'un opérateur de téléphonie. Il produit environ quarante cinq pipes par an. Ses pipes sont lisses ou rustiquées, mais il va bientôt proposer des sablées. Passionné par les pipes, l'histoire et l'astronomie, il imagine une pipe comme un corps stellaire, touché par des météores, qui donnent des cratères, part d'une surface vierge, imagine son histoire.et crée sa finition Moon Rock Rustication.

Une pipe est d'abord une rencontre avec le morceau de bruyère qu'il sent prêt à être travaillé, quand il peut déjà voir la forme qui va sortir du bloc. Il réalise alors un croquis sur la bruyère, même s'il lui arrive moins fréquemment de partir d'un dessin sur une page blanche. Va alors commencer le dégrossissage de la forme, à l'aide d'un disque, réalisé lentement pour apprivoiser la bruyère, et parfois apporter des modifications au croquis original. Il procède ensuite aux perçages, puis au ponçage et à la teinte. S'il s'agit d'une teinte à contraste, il peut passer jusqu'à 6 teintes, poncées et re-teintées, pour obtenir le meilleur contraste.

Il travaille ensuite sur le tuyaux, utilise des tenons en delrin, commençant là aussi par dégrossie au disque, pour finir à la lime et au papier de verre. Il s'attarde particulièrement sur le bec. Vient ensuite le courbage à la main, et vérification du passage de la chenillette, avec reprises éventuelles. Il termine par le ponçage final, et appose son logo, avec la mention de l'année de fabrication. Même s'il reconnait que la perfection est impossible à atteindre, il tente de l'approcher au plus près.