C'est au lycée, avec la pipe qu'un de ses camarades a volée dans une boutique, que Ron Smith a commencé sa vie de fumeur. Ron a toujours cette pipe, il la fume toujours - et si le propriétaire de la boutique le réclamait, il est prêt à lui rembourser les sept dollars qu'elle coûtait à l'époque. Se rendant déjà fréquemment à l'Art Institute de Chicago, il fréquente régulièrement la célèbre boutique Iwan Ries, qui, outre un vaste choix de pipes et de tabacs, accueille également ce qui devient un musée de la pipe.
La retraite venue, Ron reprend des cours d'art, comme la photographie, ou le dessin, qui l'amènent à la sculpture. Son professeur lui proposant de réaliser ce qu'il veut, il commande de la bruyère et des tuyaux sur Ebay, une Dremel, et s'attelle à la tâche. Bien évidemment, cette première pipe n'est pas à la hauteur de ses espérances - "d'un point de vue artistique, c'était une forme élevée de merde" - mais elle est appréciée des jeunes élèves, et a même les honneurs de la revue estudiantine. Ron va donc perséverer, se procurer d'autres bruyères, d'autres outils, et chercher à en apprendre davantage.
Il va donc rencontrer des pipiers comme Tim West, chez qui il découvre les roues à poncer et le papier de verre, puis suit des stages avec Lee Von Erck, Mike Buttera, Rex Poggenpohl, David Huber et John Inge. Mais ce sont surtout les visites chez Scott Klein, Robert Blackwell, Jessie Jones, Manfred Hortig, Steffen Mueller, Uwe Maier, qu'il peut voir au travail, qui lui apprennent le plus.
Après six années d'apprentissage, Ron peut enfin présenter des pipes qui lui donnent satisfaction. Il apprécie particulièrement le travail sur la finition, et les teintes, n'hésitant pas à proposer des modèles inhabituels, ne serait-ce que du point de vue des couleurs, car Ron remarque que sa clintèle devient de plus en plus féminine.
Il tient à rester un hobbyiste, retraité et ayant tout son temps, et s'en tient à une gamme de prix abordables. Ses tuyaux sont prémoulés, et ses tenons en delrin.
