Bouffardes bavardes n°14

par Charles & Simon

14/12/15

Bow-Legged Bear de Cornell & Diehl

Bow-Legged Bear Cornell & Diehl

Composition :virginies, latakia, Perique, orientaux (Turquie), burley

Les cakes de ce Krumble Kake sont sombres, tirant principalement sur le noir, avec un peu de fauve et quelques pointes beiges. Le nez est quant à lui très puissant, fort et presque entêtant, sur un fumé lourd et gras, le cuir, l’écurie et une odeur fécale. C’est presque trop…

L’émiettage de ce cake est facile et agréable. A l’allumage, qui se fait sans difficultés, il y a déjà une belle rondeur et beaucoup de richesse aromatique. Se dégagent pêle-mêle : une note fumée, grasse, sur la suie ; une note épicée apportée par le périque, sur le poivre ; et un léger fond boisé. Le latakia et le périque dominent clairement au plan aromatique, les virginies se bornant à apporter de la rondeur à l’ensemble. Malgré la composition du mélange avec ses nombreux ingrédients, le tout manque de complexité et de subtilité, écrasé par la lourdeur du latakia chypriote et le poivre du périque. En ce sens, l’équilibre de ce mélange ne me semble pas bon. La richesse aromatique du latakia chypriote, plutôt banal, ne contrebalance pas le manque de complexité et la linéarité, ce qui finit par peser dès la fin du premier tiers.

Le taux de nicotine est moyen, tout à fait acceptable, et augmente vers la moitié du fumage pour offrir une finale rassasiante, mais peu intéressante du point de vue aromatique, et surtout lassante.

Je n’ai que peu de choses à dire sur ce mélange qui manque à mon sens d’équilibre pour parvenir à être intéressant. Le burley est inaudible, tout comme les orientaux, écrasés par le latakia chypriote ultra-dominant et sans finesse. Inutile de rajouter tant de composants si le but est d’offrir un mélange si monolithique dominé par le latakia et le périque.

Points forts : duo latakia périque original et riche à réserver aux amateurs du genre, rondeur
Points faibles : linéaire puis lassant, manque d’équilibre et de complexité, composants atones

07/20

Le nez est sur l’écorce, les épices, le vinaigre et la vanille.

Un mélange de caractère annonce la couleur dès l’allumage. Les arômes sont très poivrés, terreux et puissants, voire rustiques. Je ne sais pas si c’ est la bouche qui s’accommode ou le tabac qui s’adoucit, mais des subtilités plus appréciables, comme de l’encens et un léger miel viennent très péniblement défier la terre, toujours puissante.

Très roboratif, ce mélange manque de finesse mais évolue. Des notes de fruits à coque s’ajoutent au fond gustatif. Je suis étonné de ne pas beaucoup sentir le fumé du latakié, épaisse et crémeuse. La nicotine est assez bonne.

Une telle diversité de feuilles devrait donner plus de complexité au fumage, et plus d’équilibre entre les saveurs.

Le dernier tiers est le plus appréciable, le fumé est toujours très timide mais la terre laisse plus de place aux épices.

13/20

Nous sommes d’accord pour qualifier ce mélange de rustique, avec très peu de finesse, mais avec beaucoup de rondeur en bouche. A l’évidence, Simon trouve ce mélange plus complexe, et l’influence des différents composants n’est pas ressentie de la même façon.

Christmas Blend 2014 (We Three Kings) de Cornell and Diehl

Composition : virginies rouges et blonds, oriental (Katirini), black cavendish, aromatisation

A l’œil, une bonne portion de black cavendish, je dirais un bon tiers, puis le blond des virginies, et du fauve. Après aération et séchage léger, l’aromatisation est moins prononcée qu’à l’ouverture de la boîte, sur la vanille essentiellement, un peu de caramel, de la cannelle et du chocolat au lait. Gourmand mais pas chimique. Les virginies apportent une note d’agrume en arrière-plan, à moins que ce ne soit encore l’effet de l’aromatisation.

Le mélange se partage en bouche entre une douce acidité et un sucré gourmand, avec équilibre. Certes l’aromatisation domine la palette aromatique, mais sans grossièreté, sans trop d’artificialité, en respectant la base du mélange qui ne peine pas à s’exprimer. Le tout est ainsi bien fondu, gourmand, chaud, et tout de même naturel. Au plan aromatique, je retrouve ainsi les notes du nez, sur la vanille et les agrumes en note de tête, suivies d’un fond légèrement chocolaté, caramélisé, et surtout boisé. Les trois rois développent une fumée ronde et pleine qui ne manque pas de richesse, sans atteindre des sommets de complexité. C’est agréable, et nous sommes ici plus sur un cross-over blend bien réalisé que sur un aromatique pur et dur.

Assez rapidement, je dirais dès la fin du premier tiers, l’acidité prend le pas sur le sucré en bouche, et au plan aromatique les agrumes virent en tête avec des épices qui commencent à s’installer, sur le poivre blanc (avec un peu de piquant), de la cannelle et toujours un peu de vanille. L’acidité est alors un peu trop marquée à mon goût, mais sans doute est-ce dû également à la jeunesse du mélange dégusté. Les agrumes sont également un peu trop présents à mon goût à ce stade, ce deuxième tiers étant moins fondu que le premier, mais plus revigorant et plus riche. Une note de noix de muscade enrichit la palette aromatique vers la moitié de la pipe.

Ces aromes épicés, acides et sucrés correspondent bien à l’esprit de ce mélange de noel et à un fumage par temps froid, frais et pluvieux, au coin d’un bon feu. Il y a là de quoi réchauffer notre palais et notre nez de manière agréable. Comme tous les tabacs aromatisés et gorgés artificiellement de sucre, la gourmandise finit par disparaître, ici à la fin du deuxième tiers. Les agrumes, acides, dominent alors le mélange de manière trop débridée à mon goût, avec du poivre blanc et un trop discret fond boisé. Cette fuite en avant de l’acidité, avec un tabac qui manque de corps pour une finale, gâche quelque peu le plaisir, sans rendre le mélange désagréable pour autant. Un mélange de Noël 2014 à fumer plutôt en 2016.

Points forts : gourmand et riche sur les deux premiers tiers, bien fondu au premier tiers, coupe, combustion, rondeur
Points faibles : acidité trop marquée au dernier tiers, tabacs trop jeunes, manque de complexité, tabacs trop peu expressifs au naturel

11/20

Une coupe aux dimensions variées, de la variété de feuilles, une aromatisation de vanille et de cannelle et un nom gourmand, festif mettent en appétit. Pourtant, le nez est très chimique, sur les fleurs et la vanille.

Au fumage, une fumée relativement légère accompagnée d’une sauce imposante me laisse sur l’impression que j’avais en sentant ce blend. Très vite, et de façon constante, le mélange augmente en puissance, corsant les virginies mais sans aucune profondeur aromatique, sans finesse.

Ne le sachant pas, et ne voyant pas les feuilles, j’ aurais été incapable au goût de deviner quelles variétés de tabac étaient présentes, car justement il n’ y a pas vraiment de présence. Les arômes sont courts en bouche et la sauce perdure.

Au troisième tiers, un goût cendreux fait du tout un mélange qui n’est pas parfaitement désagréable, mais simplement inintéressant.

04/20

La différence majeure en nos deux dégustation, qui explique sûrement l’écart dans la notation, réside dans la perception et l’appréciation de cette sauce de noël par rapport à l’expression naturelle des tabacs, qui, au demeurant, ne sont pas d’une grande qualité...

Tillerman de HU-Tobacco

tillerman HU-Tobacco

Composition : virginies de Tanzanie, Zambie, Indes et Philippines, aromatisation (chocolat, noisette)

Des flakes bien coupés, assez sombres, avec du noir et du fauve, quelques pointes beiges. Du caramel au beurre salé et du chocolat au nez, suivis par un arôme savonneux qui me rappelle les mélanges typiques du lakeland, cet arôme tendant à décroître en intensité quelques jours après ouverture de la boîte. Mis à part cela, je ne parviens pas à déceler le moindre attribut naturel.

Pour les dégustations en flakes brisés, je constate à l’émiettage que des nervures de feuilles sont présentes dans les flakes, bouts de bois infumables qui ne traduisent pas de prime abord un grand soin apporté dans la préparation du mélange, quoique les flakes soient bien coupés et attrayants.

Le fumage me conforte dans l’idée que nous sommes ici en présence d’un mélange qui m’évoque les virginies du lakeland, avec un arôme dominant très parfumé, floral et savonneux (jasmin, amande), un arôme un peu caramélisé également, et des virginies aux notes plus lourdes, de basse, qui s’expriment dans le fond sur quelque chose de terreux, avec un boisé sombre.

Assez rapidement, avant la fin du premiers tiers, du poivre blanc apporte un peu de complexité à l’ensemble, avec une acidité en bouche plus marquée. Le mélange se fait d’autant plus complexe qu’une note fumée vient enrichir le tout. Le spectre aromatique me semble assez largement couvert et à la fois bien fondu sur le deuxième tiers : du floral, du savonneux, à la terre et au boisé, en passant par les épices et du fumé. La fumée est riche et ronde. Ce mélange pourrait parfaitement me combler si je n’avais pas de mal avec cette aromatisation très florale qui, je dois l’avouer, n’est pas trop à mon goût. En bouche, même si l’acidité est plus marquée, il y a du sucre et une légère amertume, et c’est assez doux.

Au fil du fumage, la fumée gagne en gras et en rondeur. Malgré les quelques nervures résiduelles, les tabacs utilisés sont ici de bonne qualité. La puissance augmente au final, mais reste moyenne. L’aromatisation perdure jusqu’à la finale, un peu moins prononcée, mais le caractère lakeland ne disparaît pas. Fumé plus sec en fin de boîte, le mélange est plus terreux, sombre, chocolaté, avec une expression plus naturelle des tabacs, l’aromatisation se faisant beaucoup plus discrète, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Points forts : richesse, qualité des tabacs, palette aromatique variée
Points faibles : aromatisation qui n’est pas à mon goût, acidité un peu trop marquée

15/20

Tant d’exotisme dans cette recette ! Le nez se compose d’orange confite, de bois/forêt, et de chocolat.

Certes, ce mélange a du corps. On trouve vite des épices, accompagnés d’une forte ambiance sylvaine, des noix et du piquant, mais outre cela aucun lien avec les arômes avant fumage.

La fumée n’est pas très épaisse, et manque de rondeur. Malgré la variété et l’originalité des feuilles, le tabac manque de profondeur et de complexité. Ce problème aurait pu être étouffé par l’aromatisation, mais celle-ci n’a aucune influence au fumage.

A partir du troisième tiers, le mélange s’ouvre sur des saveurs plus profondes de pâte d’amande, d’encens et de crème fermière.
C’est un revirement tardif et inattendu. La fumée devient plus épaisse et garde son corps, sans être vulgaire.

11/20

Nos dégustations sont complètement différentes, en ce sens que si Charles perçoit l’aromatisation apportée à ce mélange, Simon ne la ressent pas du tout, et au delà de cela, nous ne ressentons pas les arômes naturels de la même manière.

Frog Morton de McClelland

Frog Morton McClelland

Composition : Virginies, latakia chypriote

Je l’avoue d’emblée, j’aime beaucoup la série Frog Morton de chez McClelland. C’est sentimental. D’abord, j’adore les boîtes. C’est peut-être idiot et j’en suis conscient, mais cela joue beaucoup psychologiquement parlant, ouvrir une boîte de 100 grammes de Frog Morton et regarder, si ce n’est contempler, cette élégante grenouille, m’apporte une certaine satisfaction. Absurde, de succomber ainsi aux sirènes du marketing ? Sans doute, mais c’est ainsi.

A l’ouverture, les brins sont tous presque noirs comme le charbon, très sombres, avec quelques pointes fauves. La fameuse grenouille exhale de la mélasse, un fumé gras, de viande, et dans le même temps, un côté très suave, sur les pruneaux secs, la pomme confite. Il y a aussi de la tourbe. Un nez lourd mais avenant.

A l’allumage, c’est léger mais déjà très rond en bouche, sur des arômes simples mais équilibrés. Les virginies (rouges et étuvés me semble-t-il) sont gourmands et sucrés en bouche, sur les pruneaux séchés et la confiture de myrtille, avec une pointe légèrement caramélisée. Le latakia, très doux lui aussi, porte des arômes fumés, de viande fumée et séchée, presque de jambon fumé, et d’un soupçon de tourbe. En somme, l’ensemble est très proche du nez avant fumage, en plus agréable, fondu et profond. A l’évidence, l’étiquette ne nous trompe pas en décrivant un mélange riche (même s’il pourrait l’être plus), doux et sombre, car c’est exactement ce qu’est ce Frog Morton. Je rajouterais les qualificatifs de léger et accessible, suave, rond, équilibré et fondu après plus de deux ans d’encavement.

A la seconde moitié de la pipe, les arômes évoluent légèrement, toujours très sombres. Les virginies tendent vers la mélasse, sucrés comme le jus de canne à sucre peut l’être, et leurs arômes ne sont pas sans me rappeler certains rhums vieux. Le latakia gagne en tourbe mais ne parvient pas à gagner la note de tête, emportée par la suavité sombre des virginies (mais n’y a t-il pas une bonne dose de black cavendish dans ce mélange ?). Il y a un peu plus d’amertume en bouche, et une légère et agréable acidité. Ceci étant, je reproche à ce mélange son manque de complexité, d’évolution, et son caractère non-rassasiant et par trop léger surtout après un bon repas. Un mélange de tous les jours (all-day smoke comme disent nos amis anglo-saxons), un cross-over blend agréable mais qui manque de caractère à mon goût.

Points forts : équilibré, sombre, fondu, suave, rond
Points faibles : linéaire, manque de caractère et de complexité, non-rassasiant

15/20

Voilà un classique de la fameuse série tout droit inspirée de l’univers de JRR Tolkien. Je ne sais pas ce que sent ce petit village, mais ce tabac a une bonne odeur de fumé, de sel, de vanille et de caramel. Deux choses très différentes que le sucré et le salé, qui se confondent ici.

La fumée est douce et épaisse ; le mélange moelleux et crémeux. Le latakié dégage un arrière-goût d’encens, de vanille et d’herbe fraîche. D’ailleurs, contrairement à la majorité des mélanges contenant du latakié, celui-ci n’est pas sec en bouche, et ne laisse pas la langue un peu pâteuse après le fumage.
La qualité des feuilles est indiscutable.

Le virginie reste bien à sa place, en équilibrant le mélange, en lui apportant consistance, rondeur et longueur en bouche, et s’exprime en ajoutant au fumé un fond boisé et frais.

En dépit de ces qualités, on peut reprocher un sérieux manque d’évolution. Le latakié est surprenant de par la complexité de ses arômes qui l’emportent sur le feu de bois.

15/20

L’équilibre entre le latakia et les virginies ne fait pas de doute, tout comme le manque d’évolution de ce mélange que nous trouvons tous les deux agréable et suave. Le classique de la série Frog Morton tient ses promesses.

HH Old Dark Fired de Mac Baren

HH Old Dark Fired Mac Baren

Composition : dark-fired burley et flue-cured virginies pressés à la vapeur

Des flakes bien proportionnés et très bien coupés, sombres, noirs et brins foncés, avec de rares pointes beiges foncées.

Au nez, du tabac noir, du cuir et l’écurie, un fumé gras (type viande cuite au barbecue), du chocolat noir et une note d’amande. Prometteur !

D’emblée, je peux dire que ce mélange est équilibré et que les tabacs utilisés sont de qualité, avec un dark-fired burley dominant clairement la palette aromatique. Les virginies ne sont là que pour arrondir les angles et donner un peu de rondeur à l’ensemble, ce qui est une judicieuse idée. Ceci étant, dans des pipes dédiées non pas aux burleys mais aux virginies, ces derniers sont plus expressifs, ce qui ne modifie fondamentalement pas le caractère du mélange, mais ce petit changement est assez agréable au regard du caractère très linéaire, monolithique, de celui-ci.

Le dark-fired burley domine donc au plan aromatique, sur l’ensemble de la dégustation. Ses arômes naturels pleins de richesse sont ceux du burley et du kentuky : un boisé sombre, du cuir, un fumé légèrement gras mais pas trop, une note de noisette et une autre d’amande, et enfin un soupçon de chocolat noir amer. Il y a là beaucoup de richesse, de profondeur et d’intensité dans les arômes délivrés. J’aime beaucoup, mais il est nécessaire d’avoir un goût certain pour les tabacs de ce type (burley, kentuky), sombres, intenses, virils, avec peu de sucre et donc de suavité, ni même de grande subtilité. Ceci étant, le ODF est rond en bouche, aidé en cela par les virginies. En bouche, justement, l’amertume domine complètement.

Le défaut majeur de ce mélange est sa linéarité pour moi qui aime quelques petites surprises et agréables évolutions en cours de fumage. Si la conversation du ODF ne varie pas, elle reste agréable tout le long. Je note toutefois quelques arômes épicés au deuxième tiers (poivre blanc), de plus en plus présents et parfois un sursaut des virginies avec une note de pruneaux, plus marquée, surtout sur les pipes dédiées aux virginies (avec, corrélativement, un peu de sucre en bouche).

La puissance nicotinique est moyenne au départ et tend à augmenter vers une finale pleinement roborative. Le pressage à la vapeur donne vraiment beaucoup d’intensité à ce mélange, qui est une réussite malgré sa linéarité et un relatif manque de complexité largement compensé par une grande richesse aromatique.

La finale est un peu plus sombre, avec les mêmes notes de cuir, de fumé gras, de sous-bois, toujours un peu de chocolat noir amer et d’amande, de la terre puis une note torréfiée (café torréfié) avec une pointe acide. Voilà une belle finale, encore une fois roborative et puissante, qui n’est pas resserrée ou décevante par rapport au reste de la pipe. Fumé jeune pour cette dégustation après seulement 6 mois d’encavement, ce mélange ne pourra que vieillir de la meilleure des façons, se bonifier, arrondir un peu certains angles et peut-être (j’espère !) gagner en complexité pour gagner les deux points manquants. A encaver ! En tout état de cause, une perle pour les amateurs de burley / kentuky. A noter également les très beaux accords à réaliser avec de bons cafés et spiritueux.

Points forts : grande richesse, intensité, profondeur, équilibre, qualité des tabacs, combustion, roboratif
Points faibles : linéarité, relatif manque de complexité et de subtilité, finale trop puissante pour certains ?

18/20

Le nez est prometteur : de la tomate, du fumé, du sel, du poivre, du caramel, de l’encens, de la vanille et de la cannelle. Il ne manque plus que la viande ou le poisson et le barbecue est prêt !

A première vue, il s’agit d’un mélange de caractère, roboratif et poivré. Le goût d’encens est en rude concurrence avec un boisé fort mais peu profond et complexe.

La fumée est épaisse et une saveur de fruits à coque, non présente au nez, accompagne et complexifie le paysage aromatique sylvain.

Ce mélange viril est plutôt superficiel, car peu complexe et sans évolution. Il est possible qu’avec quelques années de cave il se bonifie. La coupe et la qualité moyenne des feuilles y prêtent.
Sans piquant, sans vulgarité, c’est un mélange qui peut convenir aux débutants.

10/20

Il y a quelques points communs entre nos deux dégustations, concernant par exemple la linéarité et un certain manque de complexité, et une profondeur des arômes. C’est la perception subjective de ce mélange qui explique sans doute la différence importante dans l’appréciation des qualités et défauts.