Chroniques de l'Ogre, épisode 6

par Erwin Van Hove

27/10/08

Il m’arrive de manier un ton provocateur et de rédiger des textes à contenu polémique. J’estime, à tort ou à raison, que ce sont des bouffées d’air frais – certains diront glacial - dans les forums qui souvent tiennent davantage de dortoirs calfeutrés et poussiéreux que de groupes de discussion. Pourtant neuf fois sur dix cette matière à controverse ne met guère de l’entrain dans le train-train quotidien. Cela semblerait confirmer le vieux cliché : les fumeurs de pipe, c’est des flegmatiques. Mais voilà que la semaine passée, à peine mes Propos pro pros publiés, c’était la pagaille. Allez comprendre parce que ce nouvel épisode de ma chronique ne visait nullement à semer la zizanie. Et pourtant, c’est justement à la suite de ce texte-ci qu’on a intimé l’ordre à celui qui depuis toujours s’acquitte avec zèle de sa vocation à présenter ce qu’il appelle l’actualité pipière, de ne plus annoncer dans le forum Pipes & Tabacs les mises à jour hebdomadaires du site web www.fumeursdepipe.net. J’ai lu qu’il faut transformer la mise à jour en mise hors jeu. Je comprends parfaitement bien cette nouvelle consigne : nous sommes fumeurs et dès lors, selon toute vraisemblance, notre vie risque en effet d’être trop courte pour perdre bêtement notre temps à lire le contenu du site web pipophile de loin le plus étoffé en terre francophone.

Dans le forum FdP les réactions étaient nettement plus matures. On se focalisait sur le message et non pas sur l’auteur, on posait des questions, on demandait des précisions. Ceci dit, il semblerait que certains aient mal interprété mes propos puisqu’ils y ont vu un appel au boycott contre les pipiers amateurs. A tort. Je ne suis pas à priori et par définition opposé à tout amateur. Bien au contraire. Je crois même pouvoir dire la main sur le cœur que j’ai toujours été un fervent défenseur des nouveaux pipiers doués et passionnés, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Par ailleurs les jeunes loups qui m’ont consulté au tout début de leur carrière, peuvent tous témoigner que je leur ai toujours conseillé de ne pas abandonner sur un coup de tête leur statut de salarié. Et puis, il est indéniable que pour toute la nouvelle génération de pipiers pro, de Rad à Jody Davis, de Cornelius Mänz à David Enrique, de Will Purdy à Hiroyuki Tokutomi, le travail de la bruyère a été un violon d’Ingres avant de devenir un gagne-pain. Bref, loin de moi la volonté de mettre au banc des accusés l’ensemble des pipiers amateurs. Pourquoi alors avoir écrit un article en défense des professionnels, me demandez-vous. Et bien, parce qu’il m’arrive de plus en plus fréquemment d’être confronté à une espèce d’amateur qui me hérisse le poil.

Peu de pays sont épargnés, mais c’est surtout en Allemagne et aux Etats-Unis qu’on voit sans cesse apparaître des sites web commerciaux de petits amateurs dont le talent, le sens esthétique, l’habileté et la maîtrise sont fort douteux et parfois même absolument nuls. Les " pipes " qui y sont présentées et mises en vente devraient constituer pour tout pipier qui se respecte une source intarissable de gêne et d’embarras. En vérité, ce genre de preuve d’impuissance esthétique et de gaucherie ne devrait jamais, mais alors jamais être commercialisé. Or, non content de nous importuner avec ses pitoyables avortons, ce genre de pipier autoproclamé a la fâcheuse tendance à s’enorgueillir sur sa page d’accueil à la fois de la qualité des matériaux qu’il emploie et de sa mentalité d’artisan consciencieux et perfectionniste. Certains vont même plus loin et ont le culot de se présenter comme des Artistes. Avec majuscule. Et comme ce genre de bricoleur prétentieux manifestement a perdu tout sens de la réalité, il demande allègrement des montants à trois chiffres pour ses bruyères maltraitées.

Bon, je sens que je suis lancé là. Vous voulez vraiment savoir quel genre d’amateur m’écœure ? Et bien, je vous le dirai, moi.

C’est le genre de type qui me contacte parce qu’il a entendu ou lu quelque part que peut-être je pourrais lui être utile et qui me lèche les bottes jusqu’au moment où il comprend que je ne vais jamais le soutenir publiquement. A ce moment-là soudain ce genre de type montre son vrai visage : un ego bouffi d’orgueil qui crache à la fois sur ses collègues qui ont pignon sur rue et sur le conservateur snob que je suis. C’est le genre de type qui me dérange pour attirer mon attention sur des pipes taillées dans un bois que je ne connais pas et qui, lorsque je lui pose des questions sur les caractéristiques gustatives de ce bois, me répond sans gêne aucune qu’il n’en sait rien pour la bonne raison qu’il n’a jamais fumé lui-même une de ses pipes dont il vante les mérites sur son site web. Et je vous jure que je n’invente rien. C’est le genre de type qui affirme qu’il s’est mis à tailler la bruyère par passion de la pipe, alors qu’il ignore qui était Sixten Ivarsson et qu’il n’a jamais entendu parler de Barbi ou de Bang. C’est le genre de type qui me répond sèchement qu’il est superflu d’étudier l’exécution technique et la finition des pipes des maîtres parce qu’à son avis une pipe, c’est des morceaux de bois et de caoutchouc avec des trous dedans. C’est le genre de type qui est persuadé que ses médiocres tentatives ressemblent à s’y méprendre aux chefs-d’œuvre de pipiers de renom. C’est le genre de type qui ne laisse pas passer une occasion pour critiquer les professionnels et notamment leurs prix. C’est d’ailleurs le genre de type qui n’aime pas non plus les collectionneurs, les connaisseurs et les fumeurs exigeants. Parce qu’ils ne sont pas dupes. Bref, c’est le genre de type qui se vautre dans l’autosatisfaction et la présomption alors qu’il ne fait preuve d’aucun authentique respect ni pour le métier de pipier ni pour les individus qui ont donné à ce métier ses lettres de noblesse.

Voici deux extraits des sites web de pipiers amateurs.

Sur internet il y a pas mal de controverses autour de mon travail. Ca ne me dérange pas. Si faire des pipes ne peut plus être une forme de liberté d’expression et d’art, comme certains fumeurs de pipe conservateurs (la majorité) voudraient le dicter, l’univers de la pipe serait un endroit ennuyeux et mort où le prestige et le standing règnent (pavoiser avec des pipes classiques coûteuses qui se ressemblent toutes). Je suis mon propre chemin en essayant d’innover. Malgré des commentaires dénigrants, voire agressifs dans des forums. Je ne prétends pas faire du grand art, mais j’essaie de créer de la beauté sur quelques centimètres carrés. Et je suis reconnaissant envers mes fans loyaux qui me soutiennent dans ce que je fais, loin d’objectifs d’ordre commercial. Leurs mots aimables comme " Artiste-Pipier " ou " Il fait de l’art qu’on peut fumer " m’encouragent à suivre ma propre voix.

Celui qui vous parle ainsi, est un amateur passablement anonyme qui confond kitsch et art. Quand il a lancé son site web, une de ses créations était proposée à 330 euros. Renseignements pris, il s’est avéré que cette pipe était montée d’un tuyau prémodelé. Désormais une bouffarde dans ce genre coûte 470 euros. Il est vrai que cet Artiste-Pipier se tient loin des basses préoccupations d’ordre commercial.

J’affirme que les prix des pipes sont nettement trop élevés. En vérité, je trouve que certains prix sont devenus tout simplement absurdes. En plus, les pipiers américains ne jouissent pas de l’estime qui leur est due. Il y a pas mal de pipiers américains qui proposent d’extraordinaires exemples de savoir-faire artisanal. Malheureusement, parce qu’ils sont Américains, leur attraction n’est pas assez exotique pour certains collectionneurs. C’est le même bois, la même exécution technique, la même habileté artistique, le même perfectionnisme. Simplement, ce n’est pas, comme l’exprime un ami, le bon code postal. Tout ceci pose un sérieux problème pour moi. Comme je demande pour mes pipes des prix que je juge honnêtes, on compare et on se demande : " Pourquoi cette pipe ne coûte-t-elle que $195, alors que sa copie conforme là-bas coûte $400 ? Il doit y avoir un problème avec cette pipe. " Vous voyez mon dilemme ? Tout est dans la perception et je ne sais pas comment vaincre cela. Ca m’exaspère.

J’ai de la chance puisque je fais des pipes par amour et je n’en dépends pas pour vivre. Pour moi, c’est une passion. Je continuerai donc à vous proposer la meilleure pipe que je suis capable de produire, à un prix abordable.

Un bel exemple d’une attaque en règle contre les pros, surtout les grosses pointures européennes, contre leurs prix, contre la clientèle bête et snob qui dédaigne les pipes américaines et qui reste aveugle au fait que ses pipes à lui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des pipes deux fois plus chères. Et croyez-moi, au moment où ses lignes ont été écrites, cet amateur se faisait remarquer par ses formes souvent mal modelées et disproportionnées.

J’ai connu des pipiers aussi variés que Cornelius Mänz, Frank Axmacher, Heiner Nonnenbroich, Roland Schwarz, Tom Richard Mehret, Darius Christian, Rad Davis, Jack Howell, Will Purdy et David Enrique à leurs tout débuts. Tous, sans exception, ils avaient en commun un profond respect pour leurs aînés, un vrai amour du métier, une authentique volonté de toujours apprendre et progresser, une autocritique sans complaisance, une réelle modestie qui les obligeait à demander l’avis et les conseils de collègues plus chevronnés et de fumeurs connaisseurs. Bref, la mentalité et l’attitude de vrais pipiers, qu’ils soient pros ou amateurs, n’ont strictement rien à voir avec l’exaspérante suffisance des petits amateurs tout au plus médiocres que je dénonce.

Avant de vous quitter, je voudrais revenir un instant sur l’agitation qu’a causée ma défense des pipiers pro dans le forum P&T. Un membre en particulier qui depuis des années couve jalousement sa rancune et qui ne laisse pas passer une occasion pour cracher sa bile et me noircir, en a profité pour crier pour la énième fois à qui veut l’entendre que je suis un ignoble qui, un jour, a osé le traiter de nazi. A chaque fois qu’il fait le coup, il peut bien évidemment compter sur une vague de sympathie réconfortante et sur l’opprobre que l’audience choquée me jette. Ca fait des années que je me laisse calomnier de la sorte sans broncher, que j’observe sans réagir comment à grands coups de sic et de guillemets, ce personnage grossier manipule avec une mauvaise foi honteuse ce qui devrait passer pour des citations. Voilà qu’il vient donc d’en remettre une couche. Encore une fois il me désigne ainsi : quelqu’un qui m’a traité publiquement (sur FdP) de nazi. Quant à mes chroniques, ce sont des vociférations d’un individu qui voulait citer mes propos à (sic) " son berger allemand ". Revoilà son sic et ses guillemets. Et ça continue : Nazi, berger Allemand (dans le même message à mon encontre) et tu voudrais que j'embrasse sur la bouche quelqu'un qui choisi de telles expressions??? Je rappellerai à ce Monsieur que le nazisme n'a pas fait qu'un seul type de victimes. En passant, je le remercie chaleureusement pour cette belle leçon d’histoire. Par ailleurs, l’ego meurtri par l’abjecte brute que je suis, explique au lecteur pourquoi il continue à me chercher : Pour qu’il y ait enterrement de la hache de guerre, il faudrait qu’il y ait un minimum d’excuses. Et pour terminer, il garantit, promis juré, qu’il n’invente rien : Les anciens ici savent toute cette histoire. Et grâce au silence approbateur non seulement de ces anciens, mais également du modérateur, d’autant plus que celui-ci ne cesse de répéter à quel point il est à cheval sur le principe de l’impartialité, le candide lecteur n’a aucune raison de douter de la véracité de cette histoire.

Ca suffit maintenant. Y en a marre. Je vais enfin répondre à ces calomnies. Une seule fois. Une fois pour toutes. Après, je ne reviendrai plus jamais sur cette sinistre affaire. Je refuse également d’en discuter. Parce que je n’ai absolument pas à me justifier. D’ailleurs je ne vais pas vous présenter ma version des faits. Je me limiterai tout simplement à citer textuellement les propos qui se sont tenus en mars 2005 au cours de la fameuse discussion dans laquelle j’aurais si outrageusement accusé mon interlocuteur de sympathies nazies.

Voici le contexte : pour la énième fois se déroule une discussion sur les prix des pipes et j’avance ceci :

En général, mais il y a toujours des surprises, une pipe de 50 euros sera meilleure qu'une pipe de 15 euros, tout comme en général, mais il y a toujours des surprises, une Moretti de 150 euros sera meilleure qu'une Stanwell de 75 euros. Et une pipe de 400 euros faite par Cornelius Maenz aura une exécution technique, une finition et un tuyau clairement supérieurs à l'exécution, la finition et le tuyau d'une Ser Jacopo à 200 euros. Mais est-ce que par définition le goût de la Maenz sera meilleur que celui de la Moretti ou de la Ser Jac ? Pas si sûr. Et puis, est-ce qu'une Eltang golden contrast aux oeils-de-perdrix époustouflants vendue 800 euros sera une meilleure pipe qu'une Eltang rustiquée vendue 225 euros ? Absolument pas. Et est-ce que la Eltang à 800 euros aura un meilleur goût que la Moretti ? Rien n'est moins sûr. Et est-ce qu'une Teddy Knudsen de 2500 euros est techniquement supérieure à une Eltang de 225 euros ? Absolument pas. Conclusion : s'il est vrai qu'en général il faut mettre un certain prix pour avoir une pipe techniquement correcte, passablement confortable et produisant un goût agréable, il est faux de dire que plus une pipe est chère, plus la probabilité est grande d'avoir une pipe au bon goût.

A quoi mon adversaire répond : Il y a des pipes dont le prix grimpe uniquement parce qu'elles attirent les collectionneurs. Et même si leur qualité est probablement bonne, leur prix devient disproportionné.

Voici ma réplique :

A mon avis, il faut distinguer prix et valeur. Les prix sont des montants fixés par les producteurs ou par leurs distributeurs et revendeurs. La valeur et un montant perçu comme intrinsèquement correct et justifié par le marché. Pour moi, le jugement du marché est un critère plus objectif que le prix. Et quand on parle valeur au lieu de prix, il y a des surprises.

Selon toi, une Chacom à 80 euros, c'est une pipe au prix correct : elle te donne du plaisir sans devoir débourser une petite fortune. Cependant sur le marché ouvert qu'est Ebay, cette Chacom vaudra 20 euros. Jour après jour, le marché juge qu'une pipe industrielle française moyenne vaut entre 1 et 25 euros ou dollars. Et tous les jours on a l'embarras du choix. Le prix que toi, tu as payé, est donc disproportionné. Larry Roush, lui, demande autour de $400 pour une pipe rustiquée. A ton avis, un prix disproportionné pour une rustiquée. Cependant, chaque fois qu'une Roush estate est vendue sur le marché, elle dépasse allègrement les $300. Le marché juge donc que les prix que demande Roush sont justifiés. Il n'y a donc nullement disproportion.

Récemment, une de mes Maenz a été vendue sur Ebay. Une sablée pas vraiment remarquable. Trois jours avant la fin de la vente, Mike Glukler, le gars qui la vendait, a arrêté la vente parce que la pipe avait déjà atteint un prix supérieur au prix d'une Maenz sablée neuve ! Les prix demandés par Maenz, pourtant assez chers, sont donc jugés plus qu'honnêtes par le marché.

Bon marché n'est pas toujours bon marché, cher n'est pas toujours cher.

La discussion continue sans qu’on se rapproche, mais sans incidents non plus. Mais voilà que par hasard une Roush estate vient de se vendre sur eBay pour $490 alors que son prix neuf avait été de $450. Ce qui fait que je demande à mon interlocuteur : Comme j'avais cité Larry Roush comme exemple d'un pipier apparemment cher, mais qui en réalité présente une excellente valeur, je voudrais vous montrer une estate qui vient de se vendre sur Ebay.
C'est une pipe de 2002. A cette époque, elle coûtait neuve $450. Aujourd'hui on pourrait commander la même pour $490. Voici ce qu'a rapporté cette estate : $490.

Etait-ce donc une pipe chère à l'achat ?

Il répond comme suit :

Etait-ce une pipe chère à l'achat ?

Je continue à penser que OUI.
490$ pour cette forme, ce travail, cette finition, oui je trouve ça cher.

Et ne me refais pas la sérénade du snob face au roturier, ça ne changera rien.

A son parti pris sur le rapport qualité/prix d’une Roush, je rétorque :

Un jour, en parlant de l'antisémitisme, Sartre a écrit que des propos antisémites ne peuvent pas être couverts par le droit d'opinion. Parce que, selon JP, ce n'est pas une opinion, mais à la fois un préjugé et une passion. Il a bien raison. Cela s'applique à ta "pensée". Tu n'as jamais eu une Roush en main, tu n'as jamais eu une Roush entre les dents, tu n'as jamais inspecté l'exécution technique d'une Roush, tu n'as jamais connu la sensation tactile d'une Roush, tu n'as jamais pu juger de l'attention accordée par Roush aux détails, tu n'as jamais fumé une Roush. Par conséquent, ton "opinion" n'a donc strictement aucune valeur. C'est purement et simplement un amalgame de préjugés.

Et comme je n’apprécie pas particulièrement qu’on me parle au moyen d’impératifs pour me donner des ordres, comme l’a fait mon adversaire dans sa dernière phrase, pour la bonne raison que j’associe ce genre de comportement à celui de ces petits frustrés qui ressentent le besoin de compenser leur complexe d’infériorité en aboyant des ordres, de préférence en public, à quelque grand chien à l’aspect menaçant, j’ajoute ceci : Je te prierais gentiment de réserver tes impératifs et donc tes ordres à ton berger allemand.

Et voilà que mon interlocuteur s’indigne :

Là, mon petit bonhomme, il va falloir surveiller de très près tes comparaisons. Que tu argumentes pour finir par me dire que "mon opinion n'ait aucune valeur" prouve déjà ton étroitesse dans la tolérance, OK mais ça je le savais déjà. Mais, en plus, tes références à l'antisémitisme et au berger allemand me poussent à penser de bien vilaines choses à ton sujet. Un petit mail de démenti ne me semblerait pas superflu.

Voici mes ultimes explications qui resteront sans réponse :

C'était à prévoir. Au lieu de lire ce qui est vraiment écrit, tu t'excites et tu t'indignes. Ai-je insinué que tu es antisémite ? Allons ! J'ai uniquement fait appel au raisonnement de Sartre pour démontrer que préjugé et opinion sont deux choses qu'il ne faut pas confondre. Toute vraie opinion présuppose un minimum de connaissance des faits et une interprétation rationnelle et raisonnée de ces faits. En tant que telle, toute opinion est valable et mérite le respect. Par contre un amalgame de préjugés ne mérite pas le même respect. Voilà tout.

En plus, il est assez évident que tu cherches constamment la controverse sans vraiment écouter les arguments de tes adversaires. Tu ne cherches pas une vraie polémique, c-à-d une discussion argumentée, jeu que j'apprécie d'ailleurs. J'ai souvent l'impression que tu veux simplement te chamailler. Si je me trompe, je te présente mes excuses.

Pour le reste, je persiste et signe.

Voilà toute l’affaire. Ni plus ni moins. Ai-je traité mon interlocuteur de nazi ? A vous de juger. A-t-il de bonnes raisons pour me noircir sans cesse avec ses accusations réitérées ? Ou se pourrait-il qu’il s’agisse plutôt de calomnies inspirées par la hargne et la mauvaise foi ? Je vous laisse seul juge. Quoi qu’il en soit, force m’est de constater que l’année passée quand Guillaume Laffly a posté le message suivant dans le forum P&T, la soi-disant victime pourtant pour ainsi dire omniprésente dans ce groupe, n’a pas relevé le gant. Personne d’autre non plus d’ailleurs.

Je dois par exemple préciser que jamais qui que ce soit n'a traité … de nazi. Je vais pour cela faire quelque chose qui n'est pas apprécié, je vais faire une citation. Et je vais citer Nicolas. A l'issue d'un fil agité, c'est toi, Nicolas, qui a eu le mot de la fin : Erwin, tu as été maladroit. Et …, tu t'es offusqué un peu vite. Modération en tous sens, amis pétuneurs !

Je rappelle cela simplement pour signaler que si quelqu'un avait traité … de nazi, comme il se complait à le répéter, Nicolas aurait eu je pense une autre réaction. Et il n'aurait pas été le seul. Pour cela, il n'aurait pas parlé de maladresse. Dès lors, pourquoi laisser perdurer ce genre d'accusation ? Dans quel but ?

Ceux qui sont encore inscrits sur le groupe Yahoo peuvent retrouver le fil. Je peux moi-même en donner copie à ceux qui voudront se faire leur propre opinion.

J’ai pas mal de tares. On peut me trouver carré, arrogant, provocateur, irritant, snob et j’en passe. Quand on veut trouver des arguments pour me vilipender, on a donc l’embarras du choix. Je suis prêt à l’assumer. Qu’on en arrive dans ces circonstances à fabriquer de toutes pièces des calomnies dans le seul but de me discréditer, c’est vraiment mesquin, féroce et bas. Petit. Méchant. Lâche.