Samuel Gawith - Cabbie's Mixture

Samuel Gawith - Cabbie's Mixture

Une fois la jolie pochette ouverte, me vient une odeur de fromage ? de cornichon, de vinaigre... pour être franc, ça sent un peu les pieds !, une odeur peut être animale (musc ?) un peu rebutante, ça fait une peu sauce piquante aigre douce...

Ce côté aigre/doux me fait vraiment penser au Three Nuns (de mémoire, car ça fait maintenant quelques années que je n'y ai pas regouté), cet aigre/doux est d'ailleurs assez différent de ce qu'on trouve en ouvrant une boite de Virginia de chez McClelland.

Un coté prune/pruneau, odeur de macération ? ou de fermentation ?
En arrière plan on sent une certaine rondeur/douceur du virginia, du fuité, des céréales, du boisé.

L'ensemble est plutôt chaleureux (pas austère), après l'avoir reniflé, j'ai vraiment hâte de lui mettre le feu, mais je pense que son odeur particulière ne mettra pas l'eau à la bouche de tout le monde

Apparence :
De jolies petites rondelles (un poil plus grande que le Three Nuns, et vachement moins grand que l'Escudo ou le Dunhill De Luxe Navy Rolls), certaines sont déjà émiettées.
Les couleurs vont du beige clair au brun très foncé en passant par le blond, l'orange et le rouge.
Les rondelles sont de couleurs variées, mélangées.

Nez :
Comme déjà annoncé plus haut, il a une odeur de patisserie douce et de vinaigre.
Les Virginias sont présents avec une touche boisée et patissière ronde (mais pas très sucrée), le côté vinaigré (surement du au Perique) apporte un côté fruité (fruit pourri ?), cornichon, animal (en mettant le nez bien dans le tabac et en reniflant fort ce n'est pas très agréable, l'odeur est un peu rebutante...).
Dans l'ensemble je dirais que les Va sont un peu en retrait par rapport au Perique

Au nez, il se rapproche clairement du Three Nuns et s'éloigne de l'Escudo et du Dunhill DLNF.
L'odeur générale me donne quand même l'eau à la bouche !

Préparation :
J'ai émietté les rondelles (très facile à émietter) jusqu'à obtenir une coupe très fine (presque un shag cut).
Comme il me semblait un poil trop humide (comme souvent chez Samuel Gawith), je l'ai étalé sur une feuille de papier et je l'ai posé près du chauffage pendant quelques minutes. Une fois un peu plus sec, je l'ai bourré relativement tassé (pour avoir une certaine résistance au tirage).
Fumage :
A l'allumage, il donne une fumée légère (aérienne) avec des aromes de Virginia légèrement sucré avec une pointe de vinaigre et des notes grillées.
En faisant sortir la fumée par le nez, c'est assez piquant (poivré).
En bouche c'est plus grillé et fruité avec une certaine douceur (patissière) et une touche acide (vinaigre)
Le coté poivré est très présent (ça piquotte un peu la langue, mais surtout le nez).
Des notes végétales (céréales et du foin) sont également présentes

Au bout de 15 minutes, la fumée se fait plus ronde, plus grasse.
Le poivré s'estompe franchement pour laisser la place à une fumée plus crémeuse, fondue, lourde (humide ?), sucrée (aux aromes plus étouffés également) une sensation aigre-douce bien agréable.

Au bout de 45 minutes, des notes beurrées arrivent, il se cale sur ce côté crémeux beurré végétal très légèrement sucré. tres agréable.
Il restera sur ces aromes jusqu'au bout. Bien sympathique.

Verdict :
Dans l'ensemble il offre des arômes délicats (on est pas sur une explosion de saveur et de sucre comme chez les McClelland).
Il me semble dans la veine du Three Nuns (de mémoire), avec cette touche vinaigrée, assez différent de l'Escudo ou du Dunhill De Luxe Navy Rolls qui sont plus doux (végétal et fruité).
Je trouve que c'est un tabac du matin, à attaquer avec les papilles encore légères (je l'ai essayé en soirée et il m'a semblé très effacé, en sourdine).
Un tabac de bonne qualité qui garde des arômes très agréables jusqu'au bout de la pipe.
il m'a quand même donné une impression de tabac jeune, et je pense qu'un peu d'encavement pourrait peut être lui faire gagner en crémeux et fondu, en permettant au Perique de se marrier plus avec les Virginias

On pourrait dire qu'il se rapproche un peu du Best Brown Flake (même producteur), avec des aromes plus discrets et une touche vinaigrée en plus, mais on sent qu'ils ont un air de famille.
Comme le précise JayBee, il n'a pas de trace de parfum Lakelandien (pas de tonka qui traine ou de parfum pour grand-mère)

En conclusion, je l'ai beaucoup apprécié, je vais très certainement essayer de m'en procurer une boite ou deux pour confirmer ces premiers fumages. (CharlesE)

Visuellement, c'est pas mal du tout. De belles rondelles, assez épaisses, des couleurs bien panachées allant du jaune clair au brun fauve. A l'odeur, je ne dirai pas mieux que CharlesE (aigre-doux et, ma foi, une certaine odeur de pied, mais étonnamment en pas désagréable du tout)
A près l'avoir ressenti ce soir, je lui trouve un air de base avec le Best Brown Flake (odeur de boulangerie) avec, en surplus et superposition, ce vinaigré-humus apporté par le périque.

Allumage: wouaa, de la présence, de la puissance, mais sans en faire trop. Une vraie force tranquille.
Tout au long du fumage, le tabac délivre des notes de bon virginie bien mûr mêlé de cette odeur si caractéristique sentie à l'ouverture (le périque).
Vraiment, je le trouve rassasiant et plus costaud que les mélanges à base de virginies blonds (Capstan et autres), mais pas agressif et restant "rond", donc différent du Three Nuns que j'ai toujours eu de la peine à affronter.
La fumée a particulièrement de la mâche.

Je vais sûrement me procurer quelques boîtes pour voir si la magie perdure. Ca pourrait bien être mon VAPer préféré si les impressions de ce premier bol se confirment.

Pour faire le mariol et le comparer au Three Nuns, je dirai que ce Cabbie est à Delon ce que le Three Nuns est à Belmondo (Gilles Suisse)

Jolies rondelles avec pas mal de brins blonds, bruns et foncés....

Odeur complètement différente de ce que peut offrir le St. Jame's ou un autre tabac Va/Per qui sent plutôt la confiture, mélasses ou pot pourri.
Je qualifierai cette odeur vieux thé noir qui ne fait pas spécialement envie. Je sors quatre rondelles, je les émiette à la va vite, je les fais sécher quelques minutes, je les bourre dans une J. Nicolas billiard droite dédiée au Va/Pers et j'allume.

Honnêtement, je m'attendais à une réminiscence d'un St. James, mais je me trompe. Rien à voir...
Les premières bouffées sont fortement poivrées, avec un goût d'aubergines grillées je trouve ! Et peut-être des poivrons ? J'aime beaucoup en tout cas. Il y a pas mal de périque.
Les virginias ici donnent quelques notes de sucre léger, un peu de douceur et de rondeur.
Le bol se développe plus tard vers des nuances un peu plus amères et légèrement vanillées. Le dernier quart du bol, rien de plus à signaler.
Je ne détecte pas d'arômes Lakelandiens dans ce mélange.

Je n'ai eu que très peu de soucis avec l'allumage au départ, puis la combustion devint lente et uniforme. Peut-être ai-je dû tirer un peu plus fort de temps à autre pour garder la combustion à un niveau correct.

Je trouve ce mélange plus réussi que le St. Jame's. Bravo à SG pour ce tabac qui est devenu un de mes Va/Pers préférés. (JayBee)

Je ne vais pas passer par quatre chemins. J'ai beaucoup apprécié ce tabac.
J'ai fumé 2 pipes de ce délicieux tabac dans la même pipe, une lovat londonienne "Everyman" acquise chez Sir Georges il y a 4 ou 5 ans; une fidèle fumeuse de Va/Pe.
A l'ouverture de l'enveloppe, j'ai immédiatement pensé au Dunhill deluxe navy rolls, les médaillons étant un peu plus petits. Cela fait un moment que je n'ai fumé ce tabac, mais il me semble que le Deluxe donne des brins plus gros à l'émiettage, un peu comme un ready rubbed, mais je peux me tromper. Ce Cabbie's, une fois préparé, donne des brins assez fins et légers.
Ce qui n'a pas changé chez SG, c'est le prix de l'eau vendue pour du tabac ! Séchage de 3 bonnes heures nécessaire. Les brins de tabac vont du brun foncé au blond, mais l'ensemble est assez clair, dominé par les blonds virginias.
A l'allumage et sur les premières bouffées, la fumée est douce, un peu crémeuse, mais très vite le périque entre en scène pour former un tout épicé, grillé, poivré, mais enveloppé dans une certaine douceur. Pas du sucre. Du crémeux.
C'est pour moi une belle surprise, c'est bien différent des 2 références que j'ai en la matière, le Deluxe et l'Elizabethan. Ces deux-là sont plus virils et plus entêtants. Ils sont aussi plus chargés en nicotine. Une fois fumés, jamais je n'ai eu envie de me rallumer dans la foulée une nouvelle pipe.
Mais ce Cabbie's est un petit démon...Je ne saurais posé des termes précis en matière gustative, si ce n'est qu'il y a des notes biscuitées, à peine sucrées et du poivre. Ce poivre n'est pas "agressif", "piquant" comme un poivre gris, il me fait plus l'effet d'un mélange 5 baies. C'est plus rond, plus équilibré. Encore une fois, plus agréable que dans les deux autres mélanges pré-cités. Le tout évolue en cours de fumage, mais jamais d'agressivité, toujours une certaine douceur.
Niveau Tong-bite, on est proche du zéro et ça c'est une très bonne nouvelle car c'est pour moi un critère rédhibitoire

La room-note est agréable, puisque j'ai eu l'occasion de le fumer en intérieur, et doit me rappeler des souvenirs d'enfant, d'un grand-parent fumeur de pipe...
Cerise sur le gâteau, l'odeur qu'il laisse dans les entrailles de ma pipe est divine. C'est pour moi "l'odeur de la pipe". J'adore. (ChrisHarps)

A l’ouverture du sachet, de bien belles rondelles fauves aux brins tourbillonnants allant de la terre de sienne naturelle à l’ombre brulée.
Au nez, une effluve déroutante, mêlant l’acidité de l’ammoniaque et la rondeur du purin… étrangement, cela m’ouvre l’appétit.
L’allumage se fait tout en douceur avec des notes rondes et gourmandes, permettant d’oublier l’étrangeté olfactive du début.
Le contraste fort entre le sucre du viriginia et l’âpreté du perique saute aux papilles. Le tout délivrant tout de même un bien bel équilibre mêlant avec panache des nuances florales (tilleul, sureau) et balsamique.

Petit à petit, la particularité de ce mélange apparait avec des notes acides de petit lait.
La force de l’ensemble, au départ timide, se révèle avec ses épices (poivre, gingembre, clou de girofle) plus complexe et puissant qu’il n’y parait.
Le dernier tiers reste cependant suffisamment stable sans aller dans l’exubérance (encens, amande grillée, goudron).

Le Cabbie’s mixture est un mélange qui sait trouver le juste équilibre pour découvrir et apprécier les joies d’un mélange à base de perique.
Je ne peux que le recommander aux amateurs et ne manquerais pas à l’avenir de m’en procurer.

Une belle réussite. Merci Alex pour ce partage.
Bonne dégustation.

- Puissance : 3,5/4
Room note : 3,5/4
Note : 3,5/4 (rijks)

Voilà un beau curly cut, un VaPer en plus. On ne peut pas s'empêcher de comparer au Three nuns... , mais finalement j'ai décidé de vous épargner mes comparaisons avec un tabac qui ne lui ressemble finalement pas tant que ça, et tant mieux (je parle de la version actuelle du TN qui est la seule que je connaisse)

À l'oeil ça donne envie, c'est beau, doucement contrasté, bien roulé, bien coupé, ça donne envie.

Au nez ça sent, à mon avis, avant tout le tabac. C'est, comme plusieurs d'entre vous l'on dit, aigre-doux, mais pas dans le style McClelland, plus Chutney que balsamique. Comme Jay-Bee je lui trouve des relents de feuilles de thé noir après infusion, mais aussi des notes musquées, animales. C'est à la fois pas très flatteur et plutôt tentant.

À fumer, ce qui me frappe en premier lieu, c'est la qualité des Virginia, c'est rond, c'est doux la fumée est ample. Il y a des effluves de Viennoiseries, de miel. Le périque est présent aussi, mais à mon avis garde les seconds rôles. Ce n'est pas très poivré, on est plutôt du côté du jus de pruneau. L'ensemble est bien marié, ça fonctionne comme un tout.
Je ne trouve pas ce tabac très évolutif, si ce n'est que son corps s'amplifie un peu en cours de fumage. Je le trouve en revanche très agréable à fumer, jamais la moindre agressivité, très régulier, assez peux de nicotine, pour moi c'est une qualité.

Après de courts DGT (env. 15 min) je perçoit clairement les parfums typiques des lakeland, mais seulement au rallumage.

Au final, un très bon VaPer, à coup sûr pas le plus original, ni le plus démonstratif, mais un sacré bon tabac sans ennuis. C'est précieux (François C)

J'ai enfin pu goûter ce tabac. Je partage vos avis concernant le côté vinaigré et les senteurs en général. L'équilibre entre périque et virginia est bien dosé. En revanche par rapport à des cadors comme l'Escudo, je le trouve un peu trop linéaire. Attention il est agréable, c'est un tabac que j'ai fumé sans trop y penser, aucunement agressif, rond, mais il manque de personnalité je trouve.

Je fumerai un second bol pour vérifier si je ne suis pas à côté de mes pompes. (grandslough)

Au nez, j'ai eu du vinaigre et du chocolat noir. La fumée est ample et ronde, par contre une sensation de piment assez marqué au début. Pas de chocolat à la dégustation mais un arôme vinaigré très présent au départ.

Ensuite, ce n'est pas désagréable, mais je suis bien en peine de donner un ou des arômes. J'ai toujours beaucoup de mal avec les tabacs à pipe pour les décrire à ce niveau là :oops: celui-ci tout particulièrement. (Chicos)

A l’allumage de ce tabac, je découvre des notes estivales. Des herbes sèches qui viennent se marier à un goût boisé fin.
Un côté plus sucré d’abricots secs, de pommes séchées, de figues, de noix ou de noisettes (vous visualisez le muesli qu’on se prépare ?).
Et puis quelques épices pour pimenter le tout, un peu de poivre (ça y est, le muesli a foutu le camp).

La fumée initiale est ronde, assez grasse, presque crémeuse. Avec ses accents vers le foin, elle évoque parfois une étable, sur un terrain mi-végétal mi-animal. On sent la terre sèche qui s’effrite en poudre fine, le vieux grenier poussiéreux.
Par moments, le terreux prendrait même franchement le dessus, masquant les impressions sucrées de fruits décrites plus haut. C’est dans cette direction qu’on se dirige pour le final : une pointe d’amertume tannique nous renvoie sur un boisé presque vert, quelques noisettes et ce côté terreux, encore, le tout sans excès, sans agressivité.

Conclusion : j'ai passé de bons moments à fumer ce tabac, j'y retournerai volontiers à l'avenir. (Damien)