McClelland - St. James Woods

McClelland St. James Woods

Visuellement, j'ai été agréablement surpris par les bruns sombres, huileux et coupés assez épais.
Ca annonce un Virginie bien étuvé des plus gourmands.

Au nez, ça se confirme: typique odeur des VA de McClelland (le fameux goût de ketchup) mais en un peu moins caricatural et plus sombre que certains autres VA de McClelland. L'effet périque sans doute.

Et à fumer ?
1er essai dans la pipe du forum 2016, qui est une pipe dédiée aux VA non étuvés, du genre Best Brown Flake.
2ème essai dans une Enrique Silex dédiée aux VA étuvés avec ou sans périque (genre McClelland ou Hearth&Home Louisiana Red)

Dans ces deux pipes, j'ai été totalement conquis. Faut bien dire que ça doit bien faire plusieurs mois que je n'ai plus fumé de VA étuvés à la McClelland et que cela influence peut-être mon euphorie pour ces deux pipées.
Mais que c'est bon. Plein de corps, une fumée grasse, dans lequel ressort totalement le bon goût des excellents virginies de McClelland. Le périque est discret et surtout totalement fondu dans le mélange. Il se contente d'apporter une petite touche "plus" pour éviter le trop plein de sucre.
Pour moi, c'est un des meilleurs Virginie (+ périque) de chez McClelland, donc un des meilleurs VA étuvé qui soit actuellement disponible.
Si quelqu'un cherchait à faire connaissance avec ce type de tabac, je lui conseillerai sans souci de commander une boîte de St. James Woods. (Gilles Suisse)

Fumé quatre bols à ce jour.
Le premier dans une Le Nuvole dédiée aux McClellands (principalement les orientaux), le second dans ma PdG Castello (culottée au Holker Twist), le troisième dans une Moretti dédiée elle aussi aux McClelland et cet après-midi dans une Provenzano dédiée aux VaPer blonds (style Bayou Flake).

Cela faisait quelques années que je n'avais fumé ce tabac et j'en gardais un très bon souvenir.

Je classe les VaPer en deux principales catégories, les clairs plutôt épicés (Bayou Morning) et les sombres plus fruités (DNR).
Ce St James Woods fait assurément partie des sombres.
On retrouve l'odeur si typique des Va de chez McClelland, je ne me rappelle plus où j'ai lu que le tabac et les tomates faisant partie de la même famille et le ketchup étant principalement de la tomate fermentée, il est naturel que l'odeur du tabac fermenté puisse rappeler l'odeur du ketchup.

Au fumage, je retrouve le goùt des Va de McC, avec le Périque en toile de fond qui s'exprime sur le fruité, à la limite liquoreux.
Cet aspect liquoreux (vineux?) était plus marqué dans la Le Nuvole et la Moretti alors que dans la Castello, c'est le fruité (plutôt les Va?) qui ressortait.
Seraient-ce mes goûts qui auraient évolué? Je me rappelle un tabac plus fruité que ça.
Cela dit, il est agréable, pour moi plus un tabac à fumer en travaillant qu'un tabac de dégustation.
Simple, goûtu, naturel, agréable, ce tabac me plaît, même si il me plaisait plus dans mes souvenirs.
Il m'en reste quelques boîtes que je fumerais probablement dans quelques années. (AlexAB)

Le généreux échantillon envoyé par Alex, que je remercie encore, m'a permis de tester ce tabac dans 2 pipes : une Moretti en cours de culottage au Beacon et une écume de chez Jean Nicolas. Le St. James Woods ne m'a pas conquis. Compte tenu de son nez si puissant, voire agressif, où le piquant fromager du perique prend presque le dessus sur le ketchup vinaigré des virginias rouges, je m'attendais à quelque chose de plus construit, à un tabac audacieux mais maîtrisé. Pourtant au fumage, bien que les ingrédients soient incontestablement de qualité, je suis resté sur ma faim. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi...mon manque d'expérience m'empêche de définir précisément ce qui me chiffonne dans ce tabac. Je l'ai un peu perçu comme un mariage malheureux entre un fromage fort et une confiture artisanale : l'idée est bonne, et ça peut fonctionner. Mais pour moi dans le cas du St. James Wood, bien que l'intention soit intéressante, ce n'est pas une réussite. Trop de caractère tue le caractère ? (Nicolong)

J'ai testé ce tabac dans une Ligne Bretagne et une Enrique et sans être totalement transporté j'ai trouvé ce tabac bien agréable. L'odeur de ketchup traditionnelle m'a, comme à chaque fois pour un McClelland, emballé. Je n'ai pas trouvé le périque trop présent dans les deux premiers tiers.
Au lieu de sentir des parfums poivrés, j'ai décelé une note vinaigrée tout au long du fumage, le raisin dans tous ses états.. Ça n'a rien de rebutant mais je m'attendais à autre chose. Les épices se développent plus à partir du deuxième tiers mais de façon discrète.
Il se consume parfaitement, n'agresse pas la langue, la fumée est onctueuse. (grandslough)

D’emblée, à l’ouverture du sachet, on distingue un très bel univers olfactif : des senteurs aigres-douces de chutney à la figue et de clou de girofle, qui évoluent sur le pain d’épices et le cuir.

A la dégustation, j’ai découvert un tabac complexe, profond, doté d’une acidité et d’une vigueur qui lui permettront sans doute de se bonifier avec le temps. Mais, c’est un tabac très agréable à fumer d’ores et déjà, avec un taux de nicotine équilibré (dans la moyenne supérieure, selon moi).

Les deux variétés de tabacs qui composent ce mélange jouent leur rôle et alternent entre l’ampleur veloutée des virginia rouges, aux saveurs terriennes et végétales (menthe, foin, réglisse), de romarin et de zestes d’orange. En contrepoint, l’impression vivifiante et épicée apportée par le perique qui "picote les narines", avec un soupçon de vinaigre balsamique et de clou de girofle.

L’harmonie des deux tabacs est parfaite. Ils se complètent avec aise. A la beauté des broken flakes répond un tabac profond, fin, équilibré et facile à fumer, mais qui réussit à capter notre attention jusqu’au fond du foyer.
Je décèle dans la très belle finale, des parfums d’abricots et de figues secs relevés de clou de girofle (réminiscence du nez).
Une grande découverte pour moi, car j’ai l’impression de goûter le perique directement à la source, sans poudre de perlimpinpin.
Un tabac que j’ai dégusté comme un sorbet, dans la touffeur de l’été parisien. (Skiff)